Fr. 2012. Drame de moeurs de Laurent Cantet avec Raven Adamson, Katie Coseni, Madeleine Bisson. Au milieu des années 1950, dans l'État de New York, des adolescentes fondent une société secrète vouée à punir les hommes qui les ont agressées ou humiliées. Adaptation sensible et respectueuse du roman de Joyce Carol Oates. Contexte social et moral bien dépeint. Quelques longueurs. Réalisation attentive. Jeu solide de non-professionnelles. (sortie en salle: 16 mai 2014)
Au milieu des années 1950, dans l'État de New York, des adolescentes fondent une société secrète vouée à punir les hommes qui les ont agressées ou humiliées. Adaptation sensible et respectueuse du roman de Joyce Carol Oates. Contexte social et moral bien dépeint. Quelques longueurs. Réalisation attentive. Jeu solide de non-professionnelles. (sortie en salle: 16 mai 2014)
Laurent Cantet (ENTRE LES MURS) adapte le roman de Joyce Carol Oates avec doigté et intelligence, racontant cette histoire malheureuse de "girl power" avant la lettre avec un souci constant de l'inscrire dans le contexte social et moral de l'Amérique conservatrice de l'après-guerre. Rien à voir en somme avec la racoleuse et superficielle transposition contemporaine du roman réalisée en 1996 par Annette Haywood Carter (SAVANNAH), dans laquelle Angelina Jolie, alors à ses débuts, tenait le rôle de la rebelle Legs. Au contraire, le réalisateur de L'EMPLOI DU TEMPS opte pour une mise en scène attentive, jamais sensationnaliste, dont le rythme un peu relâché occasionne toutefois quelques longueurs. Parmi les non-professionnelles judicieusement choisies par Cantet, la jeune Raven Adamson se distingue par son jeu intense et plein d'autorité.
Texte : Louis-Paul Rioux
Laurent Cantet - Métro
"Je lisais Foxfire pendant le montage d'ENTRE LES MURS et j'ai eu un coup de coeur. J'étais toujours porté par ma bande d'adolescents, leur énergie, et l'idée de me retrouver à nouveau face des jeunes gens m'a remotivé."
Christophe Carrière - L'Express
À travers un parti pris réaliste, Cantet se rapproche du documentaire, mais s'en éloigne aussitôt par une reconstitution minimale, (...) rappelant qu'il s'agit d'une fiction. (...) un film (...) hybride, porté par un sujet fort (...) et joué magistralement par de jeunes comédiennes.
Pierre Vavasseur - Le Parisien
[Cantet] ne s'était jamais embarqué dans un travail de reconstitution. Sur ce plan, il réussit haut la main l'exercice. Son gang de mineures tatouées est l'autre force du film. Malheureusement, l'ensemble pâtit de sa longueur et dilue sa tension dramatique. Du coup, ça manque de flamme.
Didier Péron - Libération
(...) FOXFIRE, s’il témoigne d’un désir de rupture ou de renouvellement, (...) traduit la cohérence d’une démarche qui toujours revient arpenter les questions de l’aspiration au collectif, au dépassement des seuls intérêts individuels pour un projet commun.
Jean Roy - L'Humanité
Nous sommes dans ce qu’il y a de plus surcodé parmi les archétypes du cinéma hollywoodien. (...) Mais (...) au lieu de se vautrer dans la nostalgie des codes, (...) Cantet en prend le contre-pied en filmant à la manière d’un reportage en caméra portée, loin de tout effet de style.
Sophie Grassin - Le Nouvel Observateur
Laurent Cantet (...) se fiche de sa reconstitution années 1950, joue à fond la carte du romanesque, met sa mise en scène au service de son histoire et filme avec justesse, ampleur et cœur la défaite de ces petites sœurs, qui sont aussi les nôtres.
Thomas Sotinel - Le Monde
Cantet a choisi ses actrices parmi des jeunes filles inexpérimentées avec le même bonheur que pour ENTRE LES MURS. (...) [Elles] se meuvent dans cet univers flottant entre histoire et utopie avec une aisance à couper le souffle [et] (...) font oublier les artifices du scénario.