Can. 2012. Drame de Charles-Olivier Michaud avec Francis Cléophat, Julie Le Breton, Paul Doucet. Son père journaliste ayant été enlevé, un Haïtien de douze ans s'embarque clandestinement vers les États-Unis, dans l'espoir d'y retrouver sa mère. Conte initiatique aux accents lyriques. Photographie soignée. Mise en scène ample. Attachant F. Cléophat. (sortie en salle: 27 juin 2014)
Son père journaliste ayant été enlevé, un Haïtien de douze ans s'embarque clandestinement vers les États-Unis, dans l'espoir d'y retrouver sa mère. Conte initiatique aux accents lyriques. Photographie soignée. Mise en scène ample. Attachant F. Cléophat. (sortie en salle: 27 juin 2014)
La mise en scène ample et la photographie soignée confèrent une dimension lyrique à ce conte initiatique prenant, porté par la voix apaisante de l'écrivain et narrateur Stanley Péan. Évitant le piège de la carte postale, Charles-Olivier Michaud (SNOW AND ASHES, SUR LE RYTHME) exploite de manière nuancée chaque lieu traversé par le jeune voyageur. Ainsi, la beauté chaleureuse d'Haïti devient-elle oppressante et menaçante, tandis que l'Amérique, terre promise aux yeux des immigrants, paraît-elle au premier abord grise et déshumanisée. Récit d'espoir et de résilience, EXIL explore avec sensibilité le thème de la solidarité chez les marginaux et les laissés-pour-compte. Non seulement le protagoniste trouvera-t-il réconfort auprès de travailleurs sociaux et prêtres bienveillants, mais il pourra aussi compter sur l'entraide de criminels et d'itinérants. D'où un portrait de société pas toujours flatteur, mais qui illustre le potentiel de bonté et d'empathie des membres de la grande famille humaine. Portant le film sur ses jeunes épaules, Francis Cléophat compose un héros opiniâtre et attachant.
Texte : Manon Dumais
Luc Chaput - Séquences
La narration dite par Stanley Péan est trop littéraire pour ce conte urbain aux accents incertains. Elle est plusieurs fois inutile dans sa description tautologique des événements. L’aventure, malgré ses qualités filmiques évidentes, suscite donc une adhésion mitigée.
Cédric Bélanger - Le Journal de Montréal
" (...), le cinéaste Charles-Olivier Michaud montre dans EXIL une sensibilité sociale certaine et une maîtrise plus qu'adéquate de l'art de raconter une histoire de manière à ce qu'on s'attache à un personnage et à sa quête."
Brendan Kelly - The Gazette
Cléophat is very good in his first major film role. He has an innocence to his look, but also conveys a certain world-weariness. McHattie is excellent — as usual — as the trucker, but all of the other actors have such small roles that it doesn’t give them much time or space to make an impression.
André Duchesne - La Presse
Caméra géniale, atmosphère sulfureuse, sens du récit intéressant. L'ensemble est toutefois servi par une succession de situations potentiellement explosives qui se gonflent et éclatent maladroitement comme des bulles de savon.
André Lavoie - Le Devoir
Paysages contrastés, décors sordides, accents colorés : tous ces éléments se succèdent à un rythme (parfois) effréné dans ce film reposant principalement sur les épaules d’un héros fragile, brebis égarée au milieu des loups.
Charles-Olivier Michaud - Le Journal de Montréal
"Nous avons parlé à [des] immigrants et l'histoire de Samuel colle à celle de plusieurs de ces gens-là. (...) Le propos est dur. Les personnages de NEIGE ET CENDRES étaient hors de leur zone de confort alors que, dans EXIL, on met en scène un enfant qui est hors de ce qu'il connaît. Il y a vraiment un parallèle entre les deux films."