G.-B. 2012. Science-fiction de Pete Travis avec Karl Urban, Olivia Thirlby, Lena Headey. Dans un futur proche, deux juges chargés d'appliquer et d'exécuter la loi sont poursuivis par les hommes d'une cruelle trafiquante de drogues dans un gratte-ciel barricadé. Adaptation ostentatoire et sans profondeur d'un "comic book" britannique. Mise en scène efficace mais se complaisant dans l'hyper-violence. Interprétation fade. (sortie en salle: 21 septembre 2012)
Dans un futur proche, deux juges chargés d'appliquer et d'exécuter la loi sont poursuivis par les hommes d'une cruelle trafiquante de drogues dans un gratte-ciel barricadé. Adaptation ostentatoire et sans profondeur d'un "comic book" britannique. Mise en scène efficace mais se complaisant dans l'hyper-violence. Interprétation fade. (sortie en salle: 21 septembre 2012)
Avec Pete Travis (OMAGH, VANTAGE POINT) à la réalisation et Alex Garland (28 DAYS LATER, SUNSHINE) au scénario, on était en droit d'espérer de cette nouvelle adaptation d'un "comic book" britannique de 1977 autre chose que la première version manichéenne et tapageuse commise par Danny Cannon en 1995. Or, force est de constater qu'une fois de plus, les auteurs ont surtout misé sur l'action spectaculaire et l'hyper-violence, délaissant la réflexion socio-politique que le sujet et le contexte futuriste appelaient pourtant. Dans ce jeu du chat et de la souris en vase clos, qui rappelle le récent film indonésien THE RAID - REDEMPTION, les amateurs de gore seront servis, Travis et ses techniciens s'employant à maximiser l'impact des images de décapitations et de chair arrachée par des ralentis ostentatoires. Prenant souvent des allures de jeu vidéo, où la vie humaine n'a guère plus de valeur que celle d'un insecte, DREDD a le tort de se prendre trop au sérieux. À l'exception de quelques répliques mordantes de la balafrée Ma-Ma, incarnée avec décontraction par Lena Headey. Face à elle, Karl Urban apparaît monolithique et Olivia Thirlby plutôt fade.
Texte : Helen Faradji