Fr. 2012. Comédie de moeurs de Yvan Attal avec Yvan Attal, François Cluzet, Laetitia Casta. Deux vieux amis hétérosexuels se lancent le défi de tourner ensemble un film pornographique gay à l'intention d'un festival amateur américain. Remake boursouflé du film "Humpday" de Lynn Shelton. Situations artificielles. Réalisation faussement anarchique. Jeu en surface des acteurs. (sortie en salle: 14 juin 2013)
Deux vieux amis hétérosexuels se lancent le défi de tourner ensemble un film pornographique gay à l'intention d'un festival amateur américain. Remake boursouflé du film "Humpday" de Lynn Shelton. Situations artificielles. Réalisation faussement anarchique. Jeu en surface des acteurs. (sortie en salle: 14 juin 2013)
HUMPDAY, la comédie de moeurs de l'Américaine Lynn Shelton, fait ici l'objet d'un remake boursouflé et désincarné par le Français Yvan Attal (MA FEMME EST UNE ACTRICE). Au-delà de la curiosité qu'inspire ce renversement du parcours commercial habituel, DO NOT DISTURB ne présente aucune valeur ajoutée. Au contraire, les situations artificielles et la réalisation faussement anarchique nous font regretter la spontanéité bohémienne de l'original, fondé sur l'improvisation entre amis et tourné pour une bouchée de pain. Au crédit du film toutefois, on compte un vrai beau moment, soit une scène absente du modèle (le reste est un copier-coller) dans laquelle Attal et Cluzet, enfermés dans une cellule jouxtant celle d'un autre détenu joué par JoeyStarr, chantent en playback le grand succès "Parole parole", dans la version Dalida-Delon. Le manque d'épaisseur des personnages se répercute dans le jeu des acteurs, tout en surface.
Texte : Martin Bilodeau
Maxime Demers - Le Journal de Montréal
Malgré une distribution prometteuse menée par François Cluzet, Yvan Attal, Charlotte Gainsbourg et Laetitia Casta, la comédie française DO NOT DISTURB tombe à plat et distille l'ennui.
Pascale Gauthier - 24 Heures
Malgré un scénario prévisible, DO NOT DISTURB est une comédie sympa qui charme par son trio d'acteurs et ses répliques bien tournées. On rigole du malaise de ces deux hommes (...) et on apprécie de ne pas tomber dans le burlesque outrancier.
Brendan Kelly - The Gazette
HUMPDAY was hardly a great film to start with, but this French adaptation (...) is even less great. (...) Attal, the actor, actually doesn’t do that badly, playing a sort of nebbish Woody Allen-like character. But Cluzet (...) just looks uncomfortable throughout.
Aureliano Tonet - Le Monde
(...) le titre anglais qu'a choisi Attal (...) a valeur d'aveu: surtout, ne rien changer. Si ce n'est une mise en scène plus classique, délestée des plans tremblés et autres coquetteries "indie" de l'original, DO NOT DISTURB est un décalque sinistre de HUMPDAY.
Nicolas Schaller - Le Nouvel Observateur
(...) là où l’original, fauché mais finement écrit, sondait sans en avoir l’air la psyché du mâle trentenaire, Attal déballe ses effets de manche de Cassavetes publicitaire pour enfoncer des portes ouvertes. On sauvera de cette comédie «bobeauf» une Laetitia Casta joliment investie.
Bruno Icher - Libération
(...) le film reste englué dans le registre assez bas de gamme de l’hétéro beauf qui n’a aucune envie d’enculer qui que ce soit (ou de se faire enculer) et qui en conçoit une culpabilité qu’il juge rétrograde.
Guillemette Odicino - Télérama
C'est (...) la gêne [qu'Attal] filme le mieux. (...) C'est dans les vingt dernières minutes que ce suspense prend vraiment toute sa saveur, quand les super copains (...) se retrouvent à l'hôtel. Le cinéaste capte alors l'amitié masculine dans toute sa tendresse. Dans son immaturité, aussi.