Bel. 2012. Comédie dramatique de Patrick Ridremont avec Patrick Ridremont, François Berléand, Virginie Efira. En guise de dernière déclaration, un condamné à mort fait sur plusieurs jours le récit de sa triste vie, devenant ainsi l'enjeu d'une campagne électorale et le sujet d'une téléréalité. Audacieux mélange de satire politique grotesque et de drame humain poignant. Réalisation tantôt clinique, tantôt onirique. Jeu sérieux de P. Ridremont, contrastant avec celui de ses partenaires. (sortie en salle: 25 octobre 2013)
En guise de dernière déclaration, un condamné à mort fait sur plusieurs jours le récit de sa triste vie, devenant ainsi l'enjeu d'une campagne électorale et le sujet d'une téléréalité. Audacieux mélange de satire politique grotesque et de drame humain poignant. Réalisation tantôt clinique, tantôt onirique. Jeu sérieux de P. Ridremont, contrastant avec celui de ses partenaires. (sortie en salle: 25 octobre 2013)
Surtout connu pour son travail sur les planches, le Belge Patrick Ridremont signe un premier long métrage audacieux dans sa manière de mélanger satire politique grotesque et drame humain poignant. Tantôt clinique, tantôt onirique, sa mise en scène module plutôt bien ces changements de tonalité, l'action étant par ailleurs campée dans un pays non identifié, à grands renforts de repères temporels et géographiques contradictoires. Se gardant bien de jouer la carte de la dénonciation de la peine de mort - le spectateur apprend d'entrée de jeu la responsabilité criminelle du prisonnier dans un meurtre en apparence gratuit -, le réalisateur et coscénariste cherche surtout à dénoncer le voyeurisme malsain et le cirque médiatique entourant souvent ces exécutions aux allures de crucifixion. Et ce, en fondant son récit sur un argument tragi-comique directement inspiré de Shéhérazade, qui ajoute à la profondeur psychologique de l'exercice. Doté d'une forte présence à l'écran, Ridremont adopte un style de jeu sérieux, qui contraste avec les prestations plus décalées, voire parfois loufoques, de ses partenaires.
Texte : Louis-Paul Rioux
Nicolas Didier - Télérama
Dénonciation de la peine de mort, ce premier long métrage du Belge Patrick Ridremont séduit par son ambiance de cauchemar et son humour noir. Moins par son versant mélo.
Thomas Sotinel - Le Monde
(...) Patrick Ridremont écarte un peu rapidement les risques que fait courir à son projet la renonciation à tout ancrage géographique ou historique. (...) Reste que (...) DEAD MAN TALKING force l'attention par son anticonformisme.
Christophe Carrière - L'Express
Voilà une petite perle venue de Belgique et, au passage, une pertinente leçon de cinéma où l'auteur adapte son histoire à son budget - et non l'inverse. Les idées abondent, les comédiens excellents. (...) C'est épatant.
Alain Grasset - Le Parisien
Ce huis clos carcéral bien ficelé, sombre, angoissant, teinté d'humour par moments, nous tient en haleine jusqu'à la fin. Patrick Ridremont se révèle remarquable dans la peau du condamné à mort.
Isabelle Hontebeyrie - 24 Heures
L'ambiance est surréaliste dans cette comédie noire. Pas de rigolade à se tenir les côtes, mais un humour décalé et absurde qui n'est pas sans rappeler Ionesco. La brochette de personnages est truculente.