Can. 2012. Drame social de Nathalie Saint-Pierre avec Émilie Bierre, Joyce-Tamara Hall, Rosine Chouinard-Chauveau. L'expérience de quatre filles d'âges variables placées sous la tutelle de la Direction de la protection de la jeunesse. Regard éclairant et intelligent sur un fait de société délicat. Scénario fluide. Réalisation organique et inspirée. Interprètes criantes de vérité. (sortie en salle: 25 janvier 2013)
L'expérience de quatre filles d'âges variables placées sous la tutelle de la Direction de la protection de la jeunesse. Regard éclairant et intelligent sur un fait de société délicat. Scénario fluide. Réalisation organique et inspirée. Interprètes criantes de vérité. (sortie en salle: 25 janvier 2013)
Cette oeuvre captivante et rigoureusement construite, fortifiée par le jeu sensible et criant de vérité de ses quatre jeunes actrices, pose un regard éclairant sur un système qui, trop souvent, blesse ou endommage les enfants qu'il est censé protéger. La main légère, constamment soucieuse de vérité psychologique, Nathalie Saint-Pierre (MA VOISINE DANSE LE SKA) prend le parti de ses "héroïnes", ne nous donnant à voir que ce qui est visible à leurs yeux, et à entendre que ce qui est à portée de leurs oreilles. Ce faisant, la cinéaste pousse jusque dans la forme de CATIMINI une idée centrale de son discours: la négation de l'enfant en tant qu'individu à part entière. Le scénario fluide, qui enchaîne avec vigueur les récits pour les faire converger vers un troublant dernier acte, évite d'appuyer ou de provoquer l'indignation. Ce qui a pour effet de décupler la puissance du discours de l'auteure, articulé avec patience et mis en scène avec une économie inspirée - rappelant celle privilégiée par nos meilleurs documentaristes.
Texte : Martin Bilodeau
Brendan Kelly - The Gazette
The four young actresses (...) are all amazing (...). Vincent is also excellent as a woman who isn’t a monster, but has a terrifying coldness to her, dealing with [the] children like they’re commodities.
Ismaël Houdassine - Le Huffington Post Québec
La cinéaste pose un regard empathique sur ses jeunes sujets. Mais son long métrage n'est ni un pamphlet ni le procès du système québécois. Il est (...) un état des lieux. (...) En résulte un [film] pessimiste.
Guilhem Caillard - Séquences
CATIMINI cultive le prévisible et additionne les clichés. (...) Difficile de penser que Nathalie Saint-Pierre ne cherche pas à diaboliser la DPJ (...) [lors du] coup de théâtre explosif et gratuit qui frise l'absurde par manque de recul.
Manon Dumais - Voir
[À la fin], le burlesque [côtoie] le tragique. (...) Le rire disparaît lorsque l’on remet en question tout ce que l’on a vu et que la logique (...) implacable du cycle de vie des enfants de la DPJ reprend son cours.
Apolline Caron-Ottavi - 24 Images
La cinéaste ne cherche pas à condamner en bloc les intentions des (...) institutions, elle ne nie pas le professionnalisme de certains intervenants (...). Mais elle interroge (...) la façon dont est "pensée" la prise en charge de ces jeunes.
Martin Bilodeau - Le Devoir
Par une approche quasi journalistique, (...) la cinéaste resserre le faisceau sur quatre vies pour (...) [illustrer] qu'un système, aussi rigoureux (...) soit-il, ne peut substituer l'encadrement à l'amour sans faire de blessés.
Véronique Harvey - Le Journal de Montréal
(...) CATIMINI est un mal nécessaire. Un film émouvant qui nous fait réfléchir sur l'avenir de tous ces enfants délaissés alors qu'il y a tant de couples infertiles prêts à débourser des milliers de dollars (...) pour [adopter].
Josée Lapointe - La Presse
Véritable oeuvre de fiction, CATIMINI ressemble pourtant à un documentaire par son côté sans fard: rien n'y est magnifié. (...) Mais Nathalie St-Pierre ne tombe pas non plus dans le misérabilisme trash.
Jean-François Hamel - Ciné-Bulles
CATIMINI est un film qui dévoile la détresse de ceux qu'il montre. Sans être un réquisitoire féroce contre le traitement qui leur est réservé, il offre un point de vue senti et vibrant sur le sujet, sans par ailleurs se faire didactique.