É.-U. 2012. Comédie sentimentale de Joss Whedon avec Amy Acker, Alexis Denisof, Fran Kranz. Le mariage de la fille du gouverneur de Messine avec un jeune officier est assombri lorsqu'un convive, par envie, salit la réputation de la future mariée. Transposition réussie de la comédie de Shakespeare dans le monde contemporain. Quelques lourdeurs. Mise en scène astucieuse. Distribution enthousiaste dominée par A. Acker. (sortie en salle: 21 juin 2013)
Le mariage de la fille du gouverneur de Messine avec un jeune officier est assombri lorsqu'un convive, par envie, salit la réputation de la future mariée. Transposition réussie de la comédie de Shakespeare dans le monde contemporain. Quelques lourdeurs. Mise en scène astucieuse. Distribution enthousiaste dominée par A. Acker. (sortie en salle: 21 juin 2013)
L'idée de transposer Shakespeare dans le monde contemporain n'est pas neuve, la plupart de ses tragédies ("Hamlet", "Othello", "Roméo et Juliette", "Coriolan", "Titus Andronicus") ayant fait l'objet de projets de ce genre. Grâce à sa mise en scène astucieuse, sa distribution enthousiaste et sa photographie en noir et blanc (qui donne au film l'aspect d'une production de l'Âge d'or hollywoodien), cette adaptation par Joss Whedon (THE AVENGERS) de la comédie "Beaucoup de bruit pour rien" compte parmi les plus réussies du lot. Sans toutefois être entièrement satisfaisante. En effet, le ton primesautier et quelques instants délicieusement absurdes ne font pas oublier certaines lourdeurs et une mitraille d'anachronismes attendus. Cela dit, le cinéaste met bien en valeur l'universalité et l'intemporalité du sujet, les champs de bataille amoureux étant arpentés d'un côté par une garnison d'hommes en habit cravate ressemblant à des loups de la finance, de l'autre par des demoiselles en robe légère semblant sortir d'un téléroman bon marché. Au sein d'une distribution homogène, Amy Acker compose une attachante Beatrice.
Texte : Martin Bilodeau
Martin Bilodeau - Le Devoir
[Joss Whedon] (...) semble vouloir s’acheter une respectabilité avec cette adaptation en noir et blanc et dans le texte de la comédie du grand Will. Mais plutôt que de réfléchir une curiosité hybride, l’écran se déchire sous l’impact de cet objet à cheval entre deux identités.
Mark Adams - Screen Daily
Clearly very much a labour of love - the influence of Shakespeare can be seen in Whedon’s television work over the years - his adaptation of this accessible, romantic and funny play is entertaining and pacy, with his core cast (...) playing to Whedon’s loyal supporters.
Jean Siag - La Presse
Pas d'adaptation, pas de passages édulcorés, (...) simplement Shakespeare. (...) Avec des textes savoureux qui chaque fois parviennent à se frayer un chemin dans nos vies contemporaines. Avec ce savant mélange d'humour et de drame.
A.O. Scott - The New York Times
While not terribly explicit, this MUCH ADO has a sly, robust eroticism entirely appropriate to Shakespeare’s text (...). The title itself is a dirty Elizabethan double entendre, and the actors relish the naughty nuances of their dialogue.
Isabelle Hontebeyrie - 24 Heures
(...) l'emploi, par Joss Whedon, du noir et blanc (...) brouille cette frontière entre modernité et classicisme et (...) contribue à donner un petit côté «film noir» à la chose. Même principe avec plusieurs choix de mise en scène, par exemple la manière dont le bal est présenté.