Bel. 2012. Comédie satirique de Vincent Lannoo avec Astrid Whettnall, Philippe Nahon, Achille Ridolfi. Son fils adolescent s'étant suicidé après avoir avoué qu'il était amoureux d'un prêtre, une veuve croyante part en croisade contre les curés pédophiles. Conte décapant sur les abus de l'Église. Humour décalé. Dialogues spirituels. Réalisation sobre. Amusants clins d'oeil au cinéma de genre. Interprétation fervente d'A. Whettnall. (sortie en salle: 15 novembre 2013)
Son fils adolescent s'étant suicidé après avoir avoué qu'il était amoureux d'un prêtre, une veuve croyante part en croisade contre les curés pédophiles. Conte décapant sur les abus de l'Église. Humour décalé. Dialogues spirituels. Réalisation sobre. Amusants clins d'oeil au cinéma de genre. Interprétation fervente d'A. Whettnall. (sortie en salle: 15 novembre 2013)
Le Belge Vincent Lannoo (STRASS) dénonce les abus de l'Église et met en lumière les limites de la foi par le biais d'un humour décalé et de répliques très spirituelles. Inspirées de certains discours religieux, ces piques donnent du poids au propos sardonique de Lannoo et de ses coscénaristes, dont le Québécois Philippe Falardeau (MONSIEUR LAZHAR). Ceux-ci ridiculisent avec un bonheur contagieux certains dogmes et thèses soutenus par les chrétiens conservateurs, comme celui du créationnisme, à travers un conte décapant ponctué d'amusants clins d'oeil au cinéma de genre. Par sa réalisation sobre, Lannoo met en lumière un monde de foi figé, à la fois intemporel et universel. La composition fervente d'Astrid Whettnall en guerrière angélique relève en outre un ensemble franchement inspiré, à défaut d'être révolutionnaire.
Texte : Manon Dumais
Philippe Falardeau - Métro
"Au moment où j'ai eu l'idée de ce film, je me suis dit qu'il y avait un gars qui serait sur la même longueur d'onde, qui a le même type d'humour que moi et qui en plus est un génie. (...) Je lui ai demandé et il m'a dit oui. On s'est isolés pendant 10 jours à la montagne (...) et on s'est beaucoup amusés."
Stéphane Defoy - Ciné-Bulles
Satire féroce, comédie massacre, film de vengeance empruntant largement à la série B, AU NOM DU FILS offre des moments jubilatoires si l’on prend cette proposition au second degré. Car il s’agit là d’une farce qui tire à boulets rouges sur l’hypocrisie (...) sévissant au sein de l’Église catholique.
Vincent Lannoo - Voir
"On s’est dit qu’un problème aussi grave devait être traité avec humour. Avec l’idée d’une femme vengeresse, on allait pouvoir s’amuser, en plus de pouvoir toucher d’autres sujets, (...) comme la foi, la peine de mort, l’homosexualité, le suicide (...). Le rire est toujours une bonne arme."
Manon Dumais - Voir
(...) joyeusement décalé, (...) AU NOM DU FILS s’avère une décapante dénonciation des abus de l’Église, des dérives de la foi aveugle et des dangers de l’intégrisme. En résulte une jouissive comédie intelligente en forme de conte cruel qui suscite autant le rire que la réflexion.