É.-U. 2012. Drame de moeurs de Derek Cianfrance avec Ryan Gosling, Bradley Cooper, Eva Mendes. Un cascadeur à moto s'improvise braqueur de banques dans l'espoir de reconquérir la mère de son enfant, qui vit avec un autre. Intrigue psychologique à la construction ambitieuse. Personnages peu approfondis. Réalisation fluide comportant quelques morceaux de bravoure. Distribution de qualité bien dirigée. (sortie en salle: 12 avril 2013)
Un cascadeur à moto s'improvise braqueur de banques dans l'espoir de reconquérir la mère de son enfant, qui vit avec un autre. Intrigue psychologique à la construction ambitieuse. Personnages peu approfondis. Réalisation fluide comportant quelques morceaux de bravoure. Distribution de qualité bien dirigée. (sortie en salle: 12 avril 2013)
Avec sa déclinaison en trois volets d'une mini-saga amorcée dans les années 1980, le nouveau film du réalisateur de BLUE VALENTINE Derek Cianfrance fait l'effet d'une série produite pour le petit écran qui aurait été saucissonnée pour le grand. À l'inverse, la construction singulière - chaque fin d'épisode constitue le point de départ du suivant - rappelle aussi quelques trésors du septième art tels LA RONDE d'Ophüls et LE FANTÔME DE LA LIBERTÉ de Bunuel. La réalisation fluide, qui comporte quelques moments de bravoure (tel le plan-séquence en amorce), harmonise un récit touffu et karmique sur le thème de la reconnaissance paternelle, articulé à la façon d'une enquête psychologique. Or, la densité de l'intrigue est ici inversement proportionnelle à la profondeur des personnages, brossés à la hâte pour répondre aux besoins immédiats d'une réflexion intelligente sur les pièges du destin. Les acteurs sonnent juste dans un ensemble surmonté par la performance d'Eva Mendes.
Texte : Martin Bilodeau
Manon Dumais - Voir
Si AU-DELÀ DES PINS séduit d’emblée, ses carences scénaristiques auront tôt fait d’exaspérer le plus patient des spectateurs. (...) le film souffre beaucoup de ses personnages schématiques, dont certaines réactions ou répliques paraissent trop tirées par les cheveux.
Hubert Lizé - Le Parisien
Fan des films de Scorsese, (...) Cianfrance signe un thriller sombre et poignant ancré dans l’Amérique profonde, dont jamais le rythme ne fléchit. Il offre à Bradley Cooper un contre-emploi splendide, et à (...) Eva Mendes, le rôle le plus convaincant de sa carrière.
Julien Welter - L'Express
(...) à force de naviguer entre ces vies brisées, (...) Cianfrance (...) capte de très beaux moments et flirte avec le grand cinéma américain. Au détour d'une conversation, on peut penser à Kazan et à Coppola. (...) un bon film, magnifiquement servi par Ryan Gosling et Bradley Cooper.
Bruno Icher - Libération
En construisant son film en triptyque (...), [Cianfrance] induit dans son récit une (...) séduisante forme de désespérance. Le premier segment, rapide, brutal (...), tranche sèchement avec les deux autres, plus lents et sombrement teintés (...) par l’amertume du regret.
Frédéric Strauss - Télérama
Dans cette description des liens père-fils, Derek Cianfrance met une étonnante sincérité de cinéaste, et d'homme aussi. Bousculé par sa propre expérience de la paternité, il fait surgir, dans chaque scène, une émotion retenue mais intense.
Stéphanie Belpèche - Le Journal du dimanche
Bousculé par des ruptures brutales dans la narration, on suit le destin contrarié de personnages tout sauf héroïques, dont les choix vont affecter de manière irréversible leur entourage sur plusieurs générations.
Jacques Mandelbaum - Le Monde
AU-DELÀ DES PINS (...) fait, l'espace d'un instant, penser à BLUE VALENTINE. Mais le film prend rapidement une autre direction, en affichant une ambition de grand récit romanesque où se mêlent (...) la romance et le mélo, la tragédie et le polar, la fatalité et la vengeance.