Fr. 2012. Drame de Elie Wajeman avec Pio Marmaï, Cédric Kahn, Adèle Haenel. Un jeune dealer parisien d'origine juive entreprend d'amasser l'argent qui lui permettra d'immigrer à Tel Aviv, où son cousin lui a promis un travail dans son restaurant. Habile mélange de thriller, de chronique familiale et de récit d'apprentissage. Personnages complexes. Réalisation fébrile. Interprétation solide de P. Marmaï. (sortie en salle: 27 septembre 2013)
Un jeune dealer parisien d'origine juive entreprend d'amasser l'argent qui lui permettra d'immigrer à Tel Aviv, où son cousin lui a promis un travail dans son restaurant. Habile mélange de thriller, de chronique familiale et de récit d'apprentissage. Personnages complexes. Réalisation fébrile. Interprétation solide de P. Marmaï. (sortie en salle: 27 septembre 2013)
Elie Wajeman ne manque pas d'ambition. Admirateur du cinéma de James Gray (THE YARDS, WE OWN THE NIGHT), le cinéaste a concocté pour son premier long métrage un mélange maîtrisé de thriller, de chronique familiale et de récit d'apprentissage. Portrait complexe d'un homme à la croisée des chemins, son film traduit en filigrane le désarroi d'une jeunesse française affrontant un avenir précaire dans une société marquée par la crise économique. Évitant le piège du pittoresque ou du folklorique, Wajeman illustre les contradictions des jeunes juifs rêvant d'une vie meilleure dans un pays défiguré par les conflits armés depuis sa création. Servi par une réalisation fébrile qui sied parfaitement aux états d'âme du protagoniste indécis et tourmenté, ALYAH doit beaucoup à la prestation solide du charismatique Pio Marmaï (LE PREMIER JOUR DU RESTE DE TA VIE). Mentionnons que dans le rôle du frère paumé, le cinéaste Cédric Kahn (UNE VIE MEILLEURE) se démarque avec éclat.
Texte : Manon Dumais