É.-U. 2011. Science-fiction de Matthew Vaughn avec James McAvoy, Michael Fassbender, Kevin Bacon. Un jeune professeur télépathe monte une équipe de mutants afin de neutraliser un congénère qui a orchestré la crise des missiles de Cuba pour déclencher une troisième guerre mondiale. Satisfaisante genèse de la populaire série de Marvel Comics. Scénario bien charpenté. Audacieuse réécriture fantaisiste de faits historiques. Quelques excès sentimentaux. Réalisation spectaculaire. Bonne interprétation. (sortie en salle: 3 juin 2011)
Un jeune professeur télépathe monte une équipe de mutants afin de neutraliser un congénère qui a orchestré la crise des missiles de Cuba pour déclencher une troisième guerre mondiale. Satisfaisante genèse de la populaire série de Marvel Comics. Scénario bien charpenté. Audacieuse réécriture fantaisiste de faits historiques. Quelques excès sentimentaux. Réalisation spectaculaire. Bonne interprétation. (sortie en salle: 3 juin 2011)
Après le satirique KICK-ASS, Matthew Vaughn adopte un ton beaucoup plus sérieux pour cette nouvelle incursion dans l'univers des "comic books". Résultat: une genèse de la populaire série de Marvel, qui s'avère aussi satisfaisante que celle effectuée en 2009 par J.J. Abrams pour la franchise Star Trek. En plus d'une audacieuse réécriture du récit de la crise des missiles à la sauce super-héros, le scénario bien charpenté évoque de façon assez crédible, mais non sans quelques excès sentimentaux, les premiers pas des X-Men. En fait, les auteurs s'attardent surtout sur le passé douloureux de Magneto, Mystique et Beast, rendant du coup le personnage-pivot du professeur X plus lisse et moins riche sur le plan psychologique. La mise en scène vigoureuse de Vaughn, aux effets spéciaux efficaces, connaît toutefois une baisse de régime juste avant le dénouement, puissant et spectaculaire. Michael Fassbender compose un Erik Lehnsherr très solide face à un James McAvoy attachant mais peu charismatique dans le rôle de Charles Xavier. Entre les deux, Kevin Bacon s'amuse comme un petit fou en vilain manipulateur et surpuissant.
Texte : Louis-Paul Rioux
Aleksi K. Lepage - La Presse
On doute que ce X-MEN ait autant d’impact sur la série qu’en ont eu les films de Christopher Nolan sur BATMAN. Mais à tout prendre, et considérant l’insignifiance (HULK) ou la fatuité (IRON MAN) des adaptations de comic books au cinéma, celle-là se prend avec grand plaisir, d’autant plus qu’on nous épargne ces effets 3D qui font décoller la rétine.
Manon Dumais - Voir
(...) si le réalisateur insuffle un charme sixties à l'ensemble après le prologue campé durant la Seconde Guerre mondiale (...), celui-ci s'étiole au profit d'une lourde ambiance de drame d'espionnage sur fond de guerre froide. Dépourvu de scènes d'action mémorables, X-MEN - PREMIÈRE CLASSE souffre de dialogues redondants et de moments mélos risibles.
Thomas Sotinel - Le Monde
Vaughn s'ébroue avec délices dans une époque dont il ne se souvient qu'indirectement (il est âgé de 40 ans à peine) à travers les séries télévisées (CHAPEAU MELON ET BOTTES DE CUIR, (...)) et les premiers James Bond, du temps de Sean Connery. Xavier et Lehnsherr ressemblent plus à Napoleon Solo et Illya Kuryakin qu'aux prophètes d'une nouvelle espèce humaine.
Alain Lorfèvre - La Libre Belgique
Actioner assumé, propre à ravir aussi bien les geeks fins connaisseurs des comic books que les profanes, le film de Vaughn dose superbagarres et développement psychologique des personnages. Les très nombreux superhéros novices (...) sont à cet égard mieux lotis ici en temps de présence à l’écran et en consistance que ceux de la précédente saga.
Jean-Philippe Bernard - Le Matin
S’il respecte apparemment les codes du divertissement populaire à gros budget, ce nouveau volet de la saga X-MEN possède un «petit quelque chose» qui rend sa vision plus attractive. On doit cette réussite à Matthew Vaughn, jeune cinéaste fougueux et brillant. (...) il offre un rendu nerveux à un récit qui colle d’assez près à la BD d’origine. C’est une bonne nouvelle.
Alexandre Hervaud - Libération
Citant l’esthétique des James Bond avec un sens de l’hommage rappelant parfois les OSS 117 d’Hazanavicius, la drôlerie en moins (excepté un James McAvoy en mode Austin Powers), Matthew Vaughn réussit à poser les bases d’une nouvelle série, inévitable en cas de succès, tout en évoluant dans un univers à l’exact opposé de son film précédent, KICK-ASS.
Julien Laurens - Le Parisien
Réalisation emballante, performances remarquables de James McAvoy et de Michael Fassbender en jeunes Professeur X et Magneto (...). X-MEN - PREMIÈRE CLASSE est sans aucun doute le meilleur des quatre épisodes. (...) Situé au cœur de la guerre froide (...), ce film est différent des précédents: spectaculaire, moins noir et plus amusant.