Fr. 2011. Comédie de Quentin Dupieux avec Jack Plotnick, Éric Judor, William Fichtner. Après avoir constaté la disparition de son chien, un célibataire timide et sans histoire est appelé à vivre diverses expériences étranges. Exercice de style exploitant sans inspiration une prémisse absurde. Intrigue monotone activée par les dialogues. Forte présence de J. Plotnick. (sortie en salle: 3 mai 2013)
Après avoir constaté la disparition de son chien, un célibataire timide et sans histoire est appelé à vivre diverses expériences étranges. Exercice de style exploitant sans inspiration une prémisse absurde. Intrigue monotone activée par les dialogues. Forte présence de J. Plotnick. (sortie en salle: 3 mai 2013)
Cet exercice de style par le Français Quentin Dupieux (RUBBER) nous transporte dans un petit théâtre de l'absurde inspiré de Ionesco et Beckett. Hélas, la proposition au traitement monotone s'étire et s'étiole, sous l'impact de conversations qui tournent en rond et de développements stagnants supposément porteurs de sens. Il eut fallu que Dupieux fasse preuve d'un humour plus fin, d'un regard social plus raffiné et d'une maîtrise supérieure de l'écriture pour que le film transcende le collage arbitraire et le fantasme juvénile vaguement existentialiste. La caméra en mode "rêve éveillé" et certaines compositions témoignent d'un certain sens du climat et de l'image. Mais c'est avant tout la forte présence de Jack Plotnick, excellent en paumé cherchant son chien comme Boudu dans le classique de Jean Renoir, qui sauve WRONG de la noyade.
Texte : Martin Bilodeau
Manon Dumais - Voir
[Dupieux livre] un ovni cinématographique où l’absurde, le surréalisme et l’insolite sont rois. Si WRONG rebute d’abord par le jeu décalé des acteurs et les dialogues irrationnels, bientôt les revirements déroutants et la rafraîchissante poésie de l’ensemble raviront le cinéphile.
Nicolas Schaller - Le Nouvel Observateur
Le petit univers absurde de (...) Dupieux aurait-il déjà atteint ses limites? C’est le sentiment que l’on a à la vision de WRONG où son surréalisme arty, son humour stagnant et son esthétique américanophile (...) tournent terriblement à vide.
Didier Péron - Libération
Scénario, cadre (...), réalisation, montage, Dupieux fait tout lui-même. Il a plein d’idées de plans, sa loufoquerie arty n’est jamais prise en défaut, mais, pour le coup, on a aussi l’impression qu’il se fait plaisir. (...) Et puis (...) la séduction du film s’arrête vite.
Isabelle Régnier - Le Monde
Il y a indéniablement une atmosphère dans WRONG - un sentiment de malaise, de dysfonctionnement généralisé, de bug civilisationnel. (...) Mais à force de prendre des chemins de traverse, le film s'égare, révélant à la longue plus de creux que de pleins.
Guillemette Odicino - Télérama
Totalement barré, Quentin Dupieux (...) [pousse] à leur comble tous les tics des séries américaines et de l'Amérique tout court, dialogues insensés compris. À la manière d'un David Lynch, tout devient inquiétant, (...) même les sentiments. On reste tendus jusqu'à la dernière image.