Fr. 2011. Drame psychologique de Claude Miller avec Marina Hands, James Thierrée, Maya Sansa. Tandis qu'elle tourne un film sur le train transcanadien, une vidéaste française rencontre une docteure autochtone pour qui son défunt mari artiste l'avait quittée. Adaptation libre mais peu subtile du roman de Roy Parvin. Seconds rôles caricaturaux. Traitement factice. M. Hands et M. Sansa nuancées. (sortie en salle: 28 juin 2013)
Tandis qu'elle tourne un film sur le train transcanadien, une vidéaste française rencontre une docteure autochtone pour qui son défunt mari artiste l'avait quittée. Adaptation libre mais peu subtile du roman de Roy Parvin. Seconds rôles caricaturaux. Traitement factice. M. Hands et M. Sansa nuancées. (sortie en salle: 28 juin 2013)
Sorti en France en 2011, cet avant-dernier film de Claude Miller n'ajoutera hélas rien à la gloire du regretté réalisateur de MORTELLE RANDONNÉE et THÉRÈSE DESQUEYROUX. Transposant au Canada l'action du roman "La Petite-Fille de Menno", de l'Américain Roy Parvin, Miller et sa coscénariste ont signé une adaptation libre mais artificielle de cette histoire de redécouverte de l'être aimé à partir du regard d'une rivale. D'abord séduisant, le montage associatif devient vite lourd, avec ses va-et-vient systématiques entre présent et passé. Du reste, ces flashback surlignent ce que les premières scènes évoquaient plus finement, à savoir l'état de dépression chronique de l'artiste clownesque hyperactif (un James Thierree égal à lui-même), frustré de l'approbation de son père, auteur respecté. En filmant au Québec ses scènes parisiennes, Miller ne fait rien pour dissiper l'impression de fausseté de cette coproduction franco-canadienne bancale, dans laquelle Anne-Marie Cadieux et Aubert Pallascio en sont réduits à jouer des cousins d'outre-mer caricaturaux. En revanche, Marina Hands et Maya Sansa confèrent les nuances nécessaires à leurs personnages de soeurs ennemies.
Texte : Louis-Paul Rioux
André Duchesne - La Presse
(...) le film demeure froid, presque terne, en dépit des (...) magnifiques paysages canadiens présentés par Miller. (...) Quelques acteurs québécois ont participé au film, mais leur présence est minime à l'exception d'Aubert Pallascio (...), très bon dans son rôle du père.
Manon Dumais - Voir
Alors que les personnages, antipathiques et sans âme, se perdent dans le décor, Miller livre une ennuyante série de cartes postales doublée d’une plate infopub d’une compagnie de chemins de fer canadienne. Une curiosité pour fans endurcis.
Brendan Kelly - The Gazette
There’s just so much that’s wrong here. The train pulls out of Montreal and nano-seconds later, Lise is shooting the snowy Rockies. And Miller happily celebrates all the most clichéd French postcard images of Canada: the Rockies, native Canadians, the great outdoors.
Florence Colombani - Le Point
(...) ce road movie qui jongle avec les formes se perd dans les neiges du Grand Nord. Il lui manque une véritable structure dramatique, comme si le cinéaste avait craint d'entraver sa liberté stylistique par un scénario trop construit.
Jacques Mandelbaum - Le Monde
Un scénario cousu de fil blanc, des personnages auquel on a [du] mal à croire, une mise en scène qui recourt trop souvent aux facilités narratives du retour en arrière. La densité poétique de ce voyage en souffre, et la disposition du spectateur à en accepter le mouvement tout autant.
Arnaud Schwartz - La Croix
Construit sur d’incessants allers-retours temporels, (...) VOYEZ COMME ILS DANSENT offre à James Thierrée un rôle à sa mesure. Se glissant dans la peau d’un personnage qui lui est proche, le petit-fils de Charlie Chaplin (...) y exécute d’époustouflants numéros d’acrobatie.