L’AVIS DE MEDIAFILM

Cette coproduction franco-québécoise laisse perplexe, tant la succession de mauvais choix de ses protagonistes adultes y apparaît invraisemblable. Toutefois, en faisant abstraction de ces éléments, le spectateur pourra apprécier le portrait de société dur et réaliste brossé par les auteurs, marqué par la précarité financière, le surendettement causé par des banquiers irresponsables et la violence des rapports entre individus. Après une première partie sous le signe des relations de couple chaotiques au sein d'une famille reconstituée, le récit s'attarde sur la cohabitation malaisée entre un adulte peu mature et un gamin craintif qu'il apprend peu à peu à apprivoiser. Ce qui nous vaut les scènes les plus réussies du film. Se concluant en sol canadien, UNE VIE MEILLEURE voit alors son titre prendre tout son sens, la fin ouverte laissant espérer que les personnages auront enfin appris de leurs erreurs. La réalisation vigoureuse et expressive de Cédric Kahn (LES REGRETS) met en valeur le jeu à fleur de peau de Guillaume Canet, la sensibilité de Leïla Bekhti et la vulnérabilité du petit Slimane Khattabi.

Texte : Louis-Paul Rioux