Can. 2011. Comédie dramatique de Thierry Binisti avec Agathe Bonitzer, Mahmoud Shalabi, Hiam Abbass. À la suite d'un attentat suicide survenu près de chez elle, une adolescente israélienne en quête de réponses entreprend une correspondance avec un jeune Palestinien. Histoire simple et touchante tirée du livre de Valérie Zenatti. Quelques passages convenus. Réalisation soignée. Jeunes interprètes touchants de retenue. (sortie en salle: 23 mars 2012)
À la suite d'un attentat suicide survenu près de chez elle, une adolescente israélienne en quête de réponses entreprend une correspondance avec un jeune Palestinien. Histoire simple et touchante tirée du livre de Valérie Zenatti. Quelques passages convenus. Réalisation soignée. Jeunes interprètes touchants de retenue. (sortie en salle: 23 mars 2012)
Tiré d'un livre de jeunesse de Valérie Zenatti, le second long métrage pour le cinéma de Thierry Binisti - après L'OUTREMANGEUR, inédit en salles au Québec - aborde le conflit israélo-palestinien avec une naïveté propre à la jeunesse de ses personnages principaux. Loin d'agacer, cette candeur permet plutôt de raconter simplement une histoire compliquée marquée par de vieilles querelles et une guerre qui n'en finit plus de finir. La réalisation soignée sert un récit solide mais parfois convenu, ponctué de scènes crues montrant, à travers le regard de Naïm, les terribles conditions de survie des habitants de Gaza. Du côté israélien, le cinéaste a pris soin de filmer les premiers émois de l'adolescence de Tal en les superposant avec les angoisses de la rue. Au-delà de la peur, seul sentiment partagé par les deux peuples que tout oppose, le réalisateur parle d'abord d'espoir, à travers la relation des deux adolescents, qui sonne comme un véritable appel à la paix. Au sein d'une distribution de premier ordre illuminée par Hiam Abbass, les jeunes Agathe Bonitzer et Mahmoud Shalabi sont touchants de retenue.
Texte : Ismaël Houdassine
Marie-Elisabeth Rouchy - Le Nouvel Observateur
Le canevas est certes un peu naïf (...), mais la présence des acteurs (Agathe Bonitzer et Mahmoud Shalaby) est si pleine et si gracieuse qu’on finit par se prendre au jeu.
Jacques Mandelbaum - Le Monde
(...) [intelligent, le film] n'en demeure pas moins nourri par une candeur humaniste dont l'inefficience esthétique est proportionnelle à celle qui existe depuis plus d'un demi-siècle sur le terrain.
Frédéric Strauss - Télérama
Le film rend attachantes la spontanéité des personnages, leur manière de s'approprier le conflit israélo-palestinien sans se laisser dicter des réponses par les adultes.
Arnaud Schwartz - La Croix
Intelligent, sensible, profond, ce beau film illustre avec acuité le sentiment de révolte des uns et des autres, l’impossibilité de trouver une issue à ce qui emprisonne, (...) le rôle essentiel que joue la parole.
Pierre Vavasseur - Le Parisien
Porté par la vérité de jeu d’Agathe Bonitzer et la magnétique présence de Mahmoud Shalaby, ce beau film est chaque minute plus captivant et porteur d’un espoir pas du tout flottant.