Fr. 2011. Drame de Philippe Lioret avec Marie Gillain, Vincent Lindon, Amandine Dewasmes. Apprenant qu'elle est atteinte d'une tumeur inopérable au cerveau, une juge et mère de famille décide de ne rien dire aux siens. Intrigue à deux volets aux développements subliminaux. Enjeu social d'une portée inégale. Mise en scène gracieusement discrète. M. Gillain et V. Lindon au sommet de leur art. (sortie en salle: 16 mars 2012)
Apprenant qu'elle est atteinte d'une tumeur inopérable au cerveau, une juge et mère de famille décide de ne rien dire aux siens. Intrigue à deux volets aux développements subliminaux. Enjeu social d'une portée inégale. Mise en scène gracieusement discrète. M. Gillain et V. Lindon au sommet de leur art. (sortie en salle: 16 mars 2012)
Avec sa grâce coutumière, Philippe Lioret (JE VAIS BIEN NE T'EN FAIS PAS, WELCOME) raconte le dernier sursaut de vie d'une femme éprise de justice, campée par une Marie Gillain au sommet de son art, aux côtés d'un Vincent Lindon tout aussi puissant et crédible en collègue désabusé qui reprend vie à son contact. L'intrigue à deux volets (médical et juridique) avance à coups de développements subliminaux, qui mettent avant tout en valeur le cheminement intérieur des personnages à l'heure des choix: de se battre contre le système, de céder devant la mort, dans les deux cas à l'"avantage" d'une infortunée très bien défendue par Amandine Dewasmes (L'ARNACOEUR). En raison de la puissance de ce trio au coeur du scénario articulé par une mise en scène discrète, le personnage du mari, ainsi que certains autres, plus périphériques, semblent moins bien définis. Par ailleurs, le message social apparaît parfois appuyé, et l'enjeu juridique, traité avec un réalisme opiniâtre, subit trop de soubresauts pour garder le spectateur en haleine. Inversement, l'enjeu médical, et le secret qui l'entoure, ont plus d'impact.
Texte : Martin Bilodeau
Arnaud Schwartz - La Croix
En dépit de quelques faiblesses, TOUTES NOS ENVIES s'offre (...) comme une oeuvre haletante et poignante. Une oeuvre ancrée dans la vraie vie et pleine de pudeur, où (...) la profondeur du sentiment se cache dans le repli des actes, des silences et même des mensonges.
Guillemette Odicino - Télérama
C'est par sa volonté de mettre en lumière des combattants du quotidien que le film touche. (...) Marie Gillain est un superbe petit soldat, face à Vincent Lindon qui, lui, a décidément le talent extraordinaire d'incarner les héros ordinaires.
Éric Favereau - Libération
C’est mélo à souhait. Il n’empêche, un charme vous retient. On est par exemple tendrement d’accord avec Claire quand elle arrache une perfusion pour se précipiter au stade voir un match de rugby.
Éric Libiot - L'Express
Un mélodrame social, pour utiliser un terme qui réduit trop succinctement (...) le propos d'une intrigue qui ne rechigne pas aux sentiments. (...) C'est beau, un mélodrame social. Ça a même une certaine gueule. Et (...) c'est courageux.
Olivier de Bruyn - Le Point
Avec élégance et sobriété, Philippe Lioret évite les pièges de la sensiblerie et signe une fiction émouvante, aussi juste dans la chronique intime que dans la description sociale. Comme toujours chez Philippe Lioret, les comédiens sont à la hauteur.