Fr. 2011. Drame policier de Jérôme Le Gris avec Mélanie Laurent, Clovis Cornillac, Tcheky Karyo. Chargée d'exécuter un chanteur d'opéra, une tueuse professionnelle, soprano à ses heures, se fait embaucher pour un concert auquel doit participer sa future victime. Intrigue invraisemblable, fertile en clichés. Personnages peu crédibles. Réalisation soignée mais ostentatoire. Rythme léthargique. Interprétation peu convaincante.
Chargée d'exécuter un chanteur d'opéra, une tueuse professionnelle, soprano à ses heures, se fait embaucher pour un concert auquel doit participer sa future victime. Intrigue invraisemblable, fertile en clichés. Personnages peu crédibles. Réalisation soignée mais ostentatoire. Rythme léthargique. Interprétation peu convaincante.
Jérôme Le Gris emprunte vaillamment la route sinueuse du thriller d'espionnage tracée par son modèle Alfred Hitchcock. Hélas, il ne possède ni la virtuosité, ni l'humour du maître anglais. À preuve, l'intrigue qu'il a imaginée accumule les clichés, les invraisemblances et les revirements, dont plusieurs frisent le ridicule. Ersatz de la Nikita de Luc Besson, l'héroïne campée par une Mélanie Laurent (LE CONCERT) en mode mineur s'avère en outre très peu crédible. Au plan de la réalisation, Le Gris fait un travail soigné, dans l'ostentation toutefois. Pareillement, la musique souligne lourdement chaque instant et effet, tandis que le montage imprime un rythme léthargique à l'affaire. Au côté de l'intense et renfrogné Clovis Cornillac (FAUBOURG 36), Tchéky Karyo (COUP D'ÉCLAT), un habitué des rôles de mentors, joue sans effort une partition réglée comme du papier à musique.
Texte : Olivier Lefébure
Fernand Denis - La Libre Belgique
Il n’y a pas grand-chose d’autre à faire que de rire. La tension dramatique étant nulle et les péripéties plus invraisemblables les unes que les autres, c’est à une comédie involontaire que nous invite Jérôme Le Gris.
Arnaud Schwartz - La Croix
Armé de sa passion pour les films d'Alfred Hitchcock (...), Jérôme Le Gris signe un premier film assez haletant qui (...) rend de multiples hommages au maître et à son cinéma (...). On se laisse prendre par [son] côté ludique.
Jordan Mintzer - The Hollywood Reporter
Godard once said that all you need for a movie is “a girl and a gun.” (...) the makers of (...) REQUIEM POUR UNE TUEUSE somehow decided to leave out the “gun” part. The result is a botched thriller with practically zero punch.
Pierre Murat - Télérama
On est perplexe, vu l'infantilisme des personnages. Et la sophistication outrancière d'un jeune réalisateur qui s'est, hélas, pris pour Hitchcock. Grotesque.
Olivier de Bruyn - Le Point
(...) Mélanie Laurent incarne son héroïne (...) avec une conviction incontestable, mais... insuffisante pour donner de la crédibilité (...) à cette fiction où tout (ou presque) sonne faux.
Marie-Noëlle Tranchant - Le Figaro
Malgré la présence de bons comédiens (...), on a du mal à croire à ce faux suspense qui souffre d'une réalisation et d'un scénario très scolaires.
Christophe Carrière - L'Express
Le scénario est inepte. Et ridicule. Il y a pourtant de l'argent sur l'écran: des vedettes confirmées (...) et une équipe technique professionnelle. Mais aucune âme, aucune grâce.
Jean-Luc Douin - Le Monde
REQUIEM POUR UNE TUEUSE se voit (au premier degré) comme un thriller convenu, alignement poussif d'épisodes dignes d'un feuilleton de gare, ou (au second degré) comme un brillant et ironique exercice de style se jouant des clichés.