Can. 2011. Drame sentimental de Micheline Lanctôt avec Madeleine Péloquin, Victor Andrés Trelles Turgeon, Ariane Legault. À la fin des années 1950, une adolescente découvre qu'une religieuse et un jeune prêtre sont épris l'un de l'autre. Réflexion intelligente et sensible sur l'amour et la foi. Scénario habilement découpé. Mise en scène épurée et belle. Interprètes investis. (sortie en salle: 2 septembre 2011)
À la fin des années 1950, une adolescente découvre qu'une religieuse et un jeune prêtre sont épris l'un de l'autre. Réflexion intelligente et sensible sur l'amour et la foi. Scénario habilement découpé. Mise en scène épurée et belle. Interprètes investis. (sortie en salle: 2 septembre 2011)
Avec ce film campé à l'époque de sa propre enfance, la comédienne et cinéaste Micheline Lanctôt (SONATINE, SUZIE) aborde un sujet, l'Église catholique d'avant la Révolution tranquille, pour en questionner respectueusement l'impact et l'héritage. Réflexion intelligente et sensible sur l'amour et la foi, doublé d'un plaidoyer discret contre le voeu de célibat, son neuvième long métrage repose sur un scénario parfois prévisible mais habilement découpé, produisant un crescendo efficace entre un prologue et un épilogue contemporains. Moteur dramatique, le motif du mensonge de l'enfant rappelle tour à tour THE CHILDREN'S HOUR et ATONEMENT. Des touches surréalistes discrètes montrant un Christ en chair et en os sont bien intégrées et constituent un contrepoint expressif à la mise en scène épurée, dont les compositions simples et belles possèdent par moments une réelle force d'évocation. Des interprètes investis, aux forces inégales toutefois, offrent un jeu émouvant.
Texte : François Lévesque
Josianne Desloges - Le Soleil
Parmi toutes les histoires sombres où on a dénoncé (...) l'omniprésence de l'Église (...), celle de (...) Lanctôt veut détonner en présentant des hommes et des femmes d'église bien humains, avec leurs faiblesses et leurs qualités. (...) POUR L'AMOUR DE DIEU, c'est un essai personnel, avec de belles trouvailles, mais qui revisite des thèmes qui ont déjà été mille fois mieux exploités.
Denise Martel - Le Journal de Montréal
Avec ce scénario original inspiré d’un souvenir intime (...), Lanctôt nous plonge dans l’obscurantisme de l’époque (...). La réalisatrice a très bien réussi à rendre l’ambiance de cette période (...) révolue. Il n’y a pas de longueur, mais beaucoup d’émotion et de troubles bien sentis. Son meilleur film (...), son plus harmonieux.
François Lévesque - Le Devoir
Concertés et sans apprêt, les airs de Catherine Major et la direction photo de Michel La Veaux confèrent à l'ensemble un supplément de grâce. Judicieusement épurée, la mise en scène n'en demeure pas moins riche en trouvailles visuelles (...) C'est un film généreux, (...) humain. (...) un film qui vient du coeur.
Sylvie St-Jacques - La Presse
Grâce à une facture visuelle sobre, qui recrée avec réalisme les salles de classes ordonnées, les logements austères (...), POUR L'AMOUR DE DIEU nous entraîne avec l’esprit d’une époque où le Québec baignait dans la religion catholique. (...) C’est (...) un film nuancé, profond et mature (...) qui prête à la réflexion.
Véronique Harvey - Ici Week-End / 24 heures
Avec une interprétation exemplaire de la part de Madeleine Péloquin et d'Ariane Legault, on embarque facilement dans ce récit (...). Avec les douces mélodies de Catherine Major, (...) Micheline Lanctôt traite d'un sujet tabou (...), mais d'une manière tout ce qu'il y a de plus actuel.
Christopher Sykes - Mirror
Perfect world or not, it’s a cute story. (...) Sadly, a cute story doesn’t automatically become a good film. It’s not particularly well acted, and that translates to a 90-minute drama that feels like one is sitting through a three-hour mass.
Manon Dumais - Voir
(...) ce récit ayant pour thèmes la culpabilité et l'expiation (...) offre de belles images de Michel La Veaux, lesquelles évoquent subtilement des motifs propres à l'iconographie chrétienne (...). Or, si cela confère au tout un aspect solennel, par moments, le film menace de crouler sous le symbolisme religieux.
Francine Laurendeau - Séquences
La caméra de Michel La Veaux explore avec souplesse les êtres et les lieux, les ruelles du quartier, les salles de classe, l'église très claire. Rien de sombre dans ce film. Et c'est vraiment le regard que porte la scénariste-réalisatrice sur une époque qualifiée de grande noirceur qui frappe par sa fraîcheur et sa nouveauté.