Fr. 2011. Comédie dramatique de Marjane Satrapi, Vincent Paronnaud avec Mathieu Amalric, Maria de Medeiros, Édouard Baer. En 1958, un violoniste iranien, dont l'instrument a été détruit, se laisse mourir dans son lit, où il se remémore sa vie marquée par un mariage malheureux et un amour impossible. Adaptation éclatée et imaginative d'une bande dessinée de M. Satrapi. Traitement fantaisiste en décalage délibéré avec la gravité du propos. Dénouement bouleversant. Interprètes sensibles. (sortie en salle: 8 juin 2012)
En 1958, un violoniste iranien, dont l'instrument a été détruit, se laisse mourir dans son lit, où il se remémore sa vie marquée par un mariage malheureux et un amour impossible. Adaptation éclatée et imaginative d'une bande dessinée de M. Satrapi. Traitement fantaisiste en décalage délibéré avec la gravité du propos. Dénouement bouleversant. Interprètes sensibles. (sortie en salle: 8 juin 2012)
Après PERSEPOLIS, film d'animation autobiographique en noir et blanc, Marjane Satrapi refait équipe avec Vincent Paronnaud pour une nouvelle adaptation d'une de ses bandes dessinées, celle-là inspirée de la vie de son grand-oncle et tournée en couleur avec des acteurs réels. Cela dit, les maquettes et décors en trompe-l'oeil servant à illustrer les nombreuses envolées fantaisistes, ou poétiques, ancrent également POULET AUX PRUNES dans l'univers de la BD. Une impression renforcée par un bref segment animé, dans lequel on retrouve avec bonheur l'humour visuel et la ligne claire chers à Satrapi. Un traitement éclaté, imaginatif donc, qui va de pair avec un ton moqueur, ironique, sec, en décalage délibéré avec la gravité du propos. Ce qui n'empêche pas les auteurs de conclure sur une note mélodramatique bouleversante ce récit d'une vie gâchée, dont le seul héritage sera une oeuvre musicale sublime, nourrie d'un douloureux chagrin d'amour. Les talentueux interprètes défendent avec sensibilité des personnages complexes, dont les comportements souvent répréhensibles dissimulent une profonde souffrance.
Texte : Louis-Paul Rioux
Marc-André Lussier - La Presse
Tout en couleurs et en effets de mise en scène, le nouvel opus satrapien est «déconstruit» de telle sorte que la vie de Nasser Ali est montrée sous la forme d'un conte mélancolique un peu décalé.
Christophe Carrière - L'Express
À force de digresser, [le film] se perd dans des impasses inutiles (...). Le tandem Satrapi-Paronnaud garde néanmoins le savoir-faire qui faisait le charme de PERSÉPOLIS, à travers un humour mordant et une belle romance.
Samuel Douhaire - Télérama
L'audace du film est d'associer chacune de ces journées à un genre cinématographique différent, avec son esthétique propre. (...) Satrapi et Paronnaud osent beaucoup, réussissent souvent, se plantent parfois.
Éric Loret - Libération
(...) tourné aux studios Babelsberg (...), POULET AUX PRUNES fuit le noir et blanc minimal. Il surjoue au contraire le carton- pâte et le réalisme des années 30-50, toujours à la limite (troublante) du premier et du second degré.
Olivier de Bruyn - Le Point
Si la première demi-heure n'évite pas toujours les surenchères visuelles et la fantaisie un rien volontariste, la fiction trouve ensuite son rythme et entraîne dans ses délires surréalistes, son humour noir et, surtout, son émotion.
Alain Grasset - Le Parisien
Ce mélo passionnant, assumé tel quel par le tandem Satrapi-Paronnaud, se laisse regarder avec beaucoup de plaisir. Tragique par moments, teinté d'humour et d'exotisme oriental, ce POULET AUX PRUNES est absolument délicieux.
Manon Dumais - Voir
D’un mysticisme envoûtant, d’un humour noir décapant, [le film] souffre d’un rythme laborieux que parviennent à faire oublier la présence lumineuse des Isabella Rossellini [et] Chiara Mastroianni (...), et le jeu décalé d’Édouard Baer.
Par : Jason Plante, Gatineau
Moi ce film-la, c'est 'Oh! La vie d'artistes'. Simple si on me comprend...
J'attribue à ce film la Cote