Fr. 2011. Drame social de Maïwenn avec Karin Viard, Marina Foïs, JoeyStarr. La vie au quotidien des policiers d'une brigade de protection des mineurs parisienne, du point de vue d'une photographe qui réalise un reportage pour le ministère de l'Intérieur. Peinture de milieu vigoureuse ponctuée de moments forts. Scénario comportant quelques faiblesses structurelles. Réalisation sur le qui-vive. Interprétation supérieure. (sortie en salle: 2 mars 2012)
La vie au quotidien des policiers d'une brigade de protection des mineurs parisienne, du point de vue d'une photographe qui réalise un reportage pour le ministère de l'Intérieur. Peinture de milieu vigoureuse ponctuée de moments forts. Scénario comportant quelques faiblesses structurelles. Réalisation sur le qui-vive. Interprétation supérieure. (sortie en salle: 2 mars 2012)
Maïwenn (LE BAL DES ACTRICES) lève le voile sur la vie au quotidien dans une brigade de protection des mineurs à coups de scènes-chocs et d'instants de grâce d'une grande vérité. Va pour la part documentaire, très nourrie. La part fiction sert quant à elle à arrimer ces scènes et instants aux mécanismes d'un récit ancré dans le temps et l'espace. Le résultat sur ce plan est plus discutable, par la faute, du moins en partie, du personnage de la photographe joué par la réalisatrice, qui à l'écran représente le spectateur mais s'avère au final inutile et encombrant. POLISSE tient malgré tout la route grâce à la vigueur de sa peinture de milieu, et la volonté brutale et honnête de son auteure de filmer une dure réalité en évitant le misérabilisme et l'exhibitionnisme. La misère sexuelle et sentimentale, l'abus de pouvoir et le besoin d'amour sont au coeur d'un scénario bien écrit, mis en scène sur le qui-vive, à la façon d'un reportage in situ. L'interprétation de qualité supérieure donne un supplément d'âme et de vérité à l'ensemble.
Texte : Martin Bilodeau
Didier Péron - Libération
(...) Maïwenn feuillette avec brio l’épais catalogue des situations estampillé «vu à la télé» ou «plus vrai que le vrai». De ce côté-là, rien de nouveau (...), mais la comédienne et cinéaste (...) a une vision qui s’impose par-delà le faux documentaire à impact.
Jean Roy - L'Humanité
Tourné en caméra portée, le film ressemble à du Frederick Wiseman. C’est ce qui fait la limite de l’œuvre, imiter le documentaire par les moyens de la fiction, mais aussi sa force (...). Et puis, quelle belle brochette de comédiens ayant travaillé dans l’émulation!
François-Guillaume Lorrain - Le Point
[Des] scènes fortes, émotionnelles, justes. Avec une (over)dose de vérité dans le jeu, dans les personnages, qui fait un bien fou. (...) rien à redire sur un des films français les plus forts de l'année, sinon que Maïwenn n'avait peut-être pas à jouer aussi.
Olivier Delcroix - Le Figaro
La réalisatrice (...) construit POLISSE comme un grand film choral nerveux, plein de fureur, mais qui respire la vie et l'amour des enfants. (...) Aussi fort que le L.627 de Tavernier (...), POLISSE ressemble à un véritable grand huit émotionnel.
Marie Sauvion - Le Parisien
L'une des indéniables qualités de la mise en scène, c'est son intensité, son foisonne- ment déraisonnable, (...) cette façon qu'a Maïwenn de vous coller au siège. (...) les acteurs, chez elle, ont des accents de vérité et d'humanité qui balaient tout sur leur passage.