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Omar m'a tuer

Fr. 2011. Drame social de Roschdy Zem avec Sami Bouajila, Denis Podalydès, Maurice Bénichou. Convaincu de l'innocence d'un jardinier marocain analphabète condamné à 18 ans de prison pour le meurtre d'une riche Française, un écrivain ouvre sa propre enquête. Mélange astucieux de fiction et de faits réels. Montage parallèle évocateur. Réalisation discrète et sobre. Jeu intense et déchirant de Sami Bouajila. (sortie en salle: 23 septembre 2011)

Général
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Omar m'a tuer (Omar m'a tuer)

Général Général

Fr. 2011. Drame social de Roschdy Zem avec Sami Bouajila, Denis Podalydès, Maurice Bénichou.

Convaincu de l'innocence d'un jardinier marocain analphabète condamné à 18 ans de prison pour le meurtre d'une riche Française, un écrivain ouvre sa propre enquête. Mélange astucieux de fiction et de faits réels. Montage parallèle évocateur. Réalisation discrète et sobre. Jeu intense et déchirant de Sami Bouajila. (sortie en salle: 23 septembre 2011)

Le 2 février 1994, le Marocain Omar Raddad est condamné à dix-huit ans de prison pour le meurtre crapuleux de Ghislaine Marchal, une riche Française qui l'employait comme jardinier, et qui avant de mourir aurait pris le temps d'écrire avec son sang: "Omar m'a tuer". Malgré l'absence de preuves tangibles, et en dépit du solide alibi de l'accusé, le jury le déclare coupable. Scandalisé par le travail bâclé de la justice française et convaincu de l'innocence du jardinier, l'écrivain Pierre-Emmanuel Vaugrenard s'installe à Nice pour mener sa propre enquête et écrire un livre sur le sujet. Pendant que l'humble et discret ouvrier analphabète croupit à la prison de Grasse, Vaugrenard découvre des faits étonnants. Bien que mis au fait de nouveaux développements, et soutenu par sa famille, Omar continue de douter que justice lui sera rendue un jour.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Bien que gracié et libéré en 1998, Omar Raddad n'a toujours pas été innocenté de l'accusation de meurtre qui pèse contre lui. En fermant le film sur le visage déchiré de l'acteur Sami Bouajila et sur celui, désabusé, du véritable Omar, l'acteur-réalisateur Roschdy Zem (MAUVAISE FOI) renforce le lien qui unit fiction et réalité documentée, tout en signalant le désarroi qui habite toujours Raddad. S'inspirant de ce fait divers célèbre des années 1990, les auteurs ont inventé le personnage de l'écrivain afin de pouvoir retracer le fil des événements avec précision. Ce mécanisme narratif captive autant qu'il fascine. Le spectateur partage les tourments de l'accusé séparé de sa famille et incarcéré dans une cellule surpeuplée, tout en suivant pas à pas l'enquête minutieuse de l'homme de lettres. L'astucieux montage parallèle met d'ailleurs en lumière les incongruités de la preuve, ce qui n'est pas sans rappeler certains films d'Errol Morris, et tout particulièrement THE THIN BLUE LINE. La réalisation discrète et sobre laisse toute la place à Sami Bouajila (HORS LA LOI), intense et déchirant de vérité.

Texte : André Caron

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