Can. 2011. Drame psychologique de Anne Émond avec Catherine De Léan, Dimitri Storoge. Après avoir fait l'amour, un jeune homme et une jeune femme qui se sont rencontrés dans une boîte de nuit discutent jusqu'à l'aube. Étude de moeurs pénétrante. Scénario minimaliste reposant sur des monologues intelligents et bien calibrés. Mise en scène et lumière feutrées. Interprétation d'une grande vérité. (sortie en salle: 16 décembre 2011)
Après avoir fait l'amour, un jeune homme et une jeune femme qui se sont rencontrés dans une boîte de nuit discutent jusqu'à l'aube. Étude de moeurs pénétrante. Scénario minimaliste reposant sur des monologues intelligents et bien calibrés. Mise en scène et lumière feutrées. Interprétation d'une grande vérité. (sortie en salle: 16 décembre 2011)
Cette étude de moeurs pénétrante, à la fois huis clos et pas de deux amoureux, n'est pas sans rappeler NUIT D'ÉTÉ EN VILLE. Anne Émond, qui fait de sa protagoniste une enseignante comme celle du film de Michel Deville, relève avec ce premier long métrage deux paris difficiles: d'une part, exploiter pleinement l'unité de lieu au plan cinématographique; d'autre part, faire progresser l'intrigue et les personnages de façon dynamique au moyen de longs monologues. Intelligents et d'une force bien calibrée, ces "échanges", presque des soliloques, constituent la pierre angulaire d'un scénario certes minimaliste, truffé de fines observations psychologiques. Feutrée et d'une proximité croissante, la mise en scène témoigne d'un parti pris pour la durée et ne recourt aux coupes et aux ellipses qu'avec parcimonie. Sans attirer indûment l'attention sur elle, la lumière de Mathieu Laverdière contribue à forger une atmosphère à la fois naturaliste et hors du temps. Sans pudeur et avec un sens de l'abandon admirable, Catherine de Léan et Dimitri Storoge livrent des performances d'une grande vérité.
Texte : François Lévesque
Jean-François Rauger - Le Monde
Les longs monologues, que l'on devine très écrits, mélange de banalités et d'intuitions touchantes, captés par des plans fixes (...), constituent les points forts d'une œuvre qui accorde aux comédiens une attention constante mais exigeante.
Jérôme Delgado - Séquences
Regard incisif sur la sexualité, et en particulier sur la vacuité des one night stand, NUIT #1 puise ses qualités dans la mise en scène, la photographie (...) et les dialogues. Cet équilibre fond-forme trouve sa raison, et une partie de sa poésie, dans un texte lapidaire, ponctué de silences.
Normand Provencher - Le Soleil
Ce huis clos à deux personnages frappe fort dans sa volonté de mettre des mots sur un mal de vivre propre à la jeunesse de toutes les époques, et pas seulement celle d'aujourd'hui. À la différence que la génération Y doit composer avec une liberté sexuelle qui laisse le coeur sec.
Darcy Paquet - Screen Daily
A one night stand turns into a night full of anguished conversation in NUIT #1, an intriguing but frustrating feature debut by (...) Émond. Although capably performed by (...) De Léan and Storoge, this small-scale two-hander ultimately fails to deliver on its ambitious aims.
Zoé Protat - Ciné-Bulles
Dans l'espace intime de la salle de bains, Anne Émond soumet ses comédiens à l'extrême gros plan. Sa caméra impudique laisse exploser la détresse des personnages jusqu'au supplice. (...) NUIT #1 est très noir, mais éclairé d'une petite lumière vacillante, celle d'un romantisme souvent nié, jamais étouffé.
François Lévesque - Le Devoir
Film au scénario minimaliste (...), NUIT #1 aurait pu se muer en un truc bavard et laborieux (...). Or les dialogues sonnent juste (...) et leur calibrage est impeccable. (...) À nu, sans artifice, Catherine de Léan (...) et Dimitri Storoge (...) se livrent à un duel passionnant.
Marc Cassivi - La Presse
Une proposition cinématographique décalée, exigeante, fascinante, parfois maladroite et irritante, à la frontière du théâtre, d’une langue soutenue et d’une densité littéraire que l’on retrouve peu souvent au grand écran... et qui risque de diviser (...) les cinéphiles.
Brendan Kelly - The Gazette
It’s (...) an attempt to capture the dark side of Generation Y (...). But there’s no arguing with the emotional force of this huis clos. Émond isn’t afraid to take us into (...) uncomfortable territory (...) and, though it might not be pretty, it’s impossible not to be moved by it.
Christopher Sykes - Mirror
I applaud the two (...) for being sexually liberated (...). But what makes the film (...) tough to sit through is the hour-long pity party that follows. Storoge and Léan each take their turn bitching about how rough life has been on their (...) souls, when the truth is they’re facing nothing.
Manon Dumais - Voir
(...) Anne Émond a eu l’audace de mettre dans la bouche de ses personnages (...) des monologues-fleuves où ils déversent leur trop-plein d’émotions. Certes, quelques passages sonnent faux ou trop écrits (...). Toutefois, [elle] traduit avec force le spleen qui [les] ronge.
Bruno Dequen - 24 Images
À l'opposé de tout un pan récent du cinéma québécois misant sur la rigueur d'une mise en scène travaillée, NUIT # 1 est tout entier construit sur les paroles de ses protagonistes. Cette prédilection pour l'écriture rapproche la cinéaste de Xavier Dolan, dont elle semble (...) le prolongement, mais avec plus de maturité.