É.-U. 2011. Comédie fantaisiste de Woody Allen avec Owen Wilson, Rachel McAdams, Marion Cotillard. Au cours d'un séjour dans la capitale française avec sa fiancée, un scénariste hollywoodien se retrouve transporté la nuit tombée dans le Paris des années 1920. Charmante et spirituelle fantaisie sur les affres de la création et l'idéalisation du passé. Scénario verbeux et parfois facile. Réalisation fluide. Riche direction artistique. O. Wilson parfait en alter ego de l'auteur. (sortie en salle: 3 juin 2011)
Au cours d'un séjour dans la capitale française avec sa fiancée, un scénariste hollywoodien se retrouve transporté la nuit tombée dans le Paris des années 1920. Charmante et spirituelle fantaisie sur les affres de la création et l'idéalisation du passé. Scénario verbeux et parfois facile. Réalisation fluide. Riche direction artistique. O. Wilson parfait en alter ego de l'auteur. (sortie en salle: 3 juin 2011)
Cette nouvelle fantaisie "allenienne" sur les affres de la création artistique, l'idéalisation du passé et la recherche du véritable amour s'avère charmante et spirituelle. Cependant, en raison d'un scénario verbeux et parfois facile, MIDNIGHT IN PARIS n'atteint pas les hauteurs de THE PURPLE ROSE OF CAIRO, auquel il fait immédiatement penser. Reste que 14 ans après EVERYONE SAYS I LOVE YOU, Woody Allen redéclare de façon touchante son amour à la Ville-Lumière, comme en témoigne la prenante séquence d'ouverture calquée sur celle de MANHATTAN. Par ailleurs, les glissements temporels s'effectuent de façon fluide et quasi transparente - un peu à la manière de Robert Lepage dans LE CONFESSIONNAL -, alors que les décors des Années folles (et ceux d'autres époques de l'histoire parisienne...) sont reconstitués avec faste et précision. Comme John Cusack, Kenneth Branagh et Jason Biggs avant lui, Owen Wilson singe avec efficacité les tics d'acteur de Woody. Et tous ses partenaires sont irréprochables, tant les figures moins connues que les vedettes confirmées, dont plusieurs dans de courtes mais amusantes apparitions.
Texte : Louis-Paul Rioux
Odile Tremblay - Le Devoir
(...) MINUIT À PARIS est un amusant jeu de surface, avec ses charmes et ses limites. (...) Les répliques fusent, amusantes, les amours se succèdent. Allen, sur ce plan, ne perd pas la main. Et même si l'exercice relève du joli songe d'une nuit d'été, on esquisse des sourires. Sa missive est tendre, son Paris, fantasmé. Mais Owen Wilson, vraiment, plombe la fête.
Manon Dumais - Voir
Ressassant en mode léger et fantaisiste ses vieilles névroses et ses thèmes de prédilection, Allen signe une comédie romantique pétillante teintée d'une tendre nostalgie conquérante. Servant de guide dans ce charmant voyage dans le temps, Owen Wilson évoque avec bonheur, tant par son débit que par sa gestuelle, le Woody Allen des grandes années.
Jean Roy - L'Humanité
Tout ceci est d’une belle légèreté, intelligent, simple et sophistiqué à la fois. On rit souvent au premier degré. Par-derrière se cache un chant d’amour à ce «Paris est une fête», comme l’affirmait (...) Hemingway (...). Que Woody Allen ait demandé à son chef opérateur des couleurs chaudes et saturées et que le jazz de l’époque soit aussi présent que l’accordéon n’étonnera personne.
Pierre Murat - Télérama
Certains grincheux grinceront, sans doute, devant ce nouveau Woody qui en rappelle d'autres. Et alors ? Comme tous les grands (...), Woody tourne des variations sur un thème unique: des conséquences de l'insatisfaction sur le comportement tragi-comique de l'être humain. À ce titre, MINUIT À PARIS diffère de ses films récents. (...) Ici, tout est rapide, enjoué, aérien.
Arnaud Schwartz - La Croix
Acteur plutôt abonné aux comédies hollywoodiennes, Owen Wilson (...) réussit la prouesse, sans trop en faire, de devenir un double crédible du cinéaste. (...) Nostalgie perpétuelle d’un âge d’or, affres de la création, choix de vie et peur de la mort… Pas de doute, avec cette comédie fraîche et charmante, le magicien Allen nous apparaît en pleine forme.
Marie Sauvion - Le Parisien
Derrière la déclaration d’amour au Paris des arts et de la culture, il s’est, à l’évidence, beaucoup amusé à mettre en scène les rencontres des génies du XXe siècle naissant. (...) Au final, à 75 ans, Woody Allen signe un film qui surprend par son optimisme, sa sagesse et qui tourne le dos au passé pour jouir du présent, aussi insatisfaisant soit-il.
Éric Libiot - L'Express
(...) Woody Allen ne retrouvera [jamais] les ombres tortueuses et magnifiques de CRIMES ET DÉLITS (...), période faste et perfection. [Il] préfère désormais les fables, parfois piquantes, parfois ratées. Celle-là, réussie (...), est l'oeuvre d'un artiste qui regarde devant lui, conscient du chemin parcouru mais sans doute lassé du "c'était mieux avant" qu'on lui répète à longueur de bobines.
Par : Mathieu Desharnais, Trois-Rivières
Film trop bavard pour une idée aussi amusante et fantaisiste. Ca aurait pu être bien meilleur. Et la fin est prévisible. Le névrosé à lunettes serait-il devenu un peu paresseux? Reste que le film a un certain charme et qu'il se regarde sans déplaisir. Un (4) faible.
J'attribue à ce film la Cote