Can. 2011. Drame de moeurs de Yves Sioui Durand avec Victor Andrés Trelles Turgeon, Ève Ringuette, Marco Collin. Un jeune autochtone montréalais part à la recherche de sa mère biologique dans la réserve de Kinoganish, où il met au jour un passé douloureux. Transposition maladroite de "Hamlet" en milieu autochtone. Récit éparpillé à l'intrigue alambiquée. Réalisation appuyée. Quelques beaux instants poétiques. Jeu forcé des interprètes. (sortie en salle: 17 février 2012)
Un jeune autochtone montréalais part à la recherche de sa mère biologique dans la réserve de Kinoganish, où il met au jour un passé douloureux. Transposition maladroite de "Hamlet" en milieu autochtone. Récit éparpillé à l'intrigue alambiquée. Réalisation appuyée. Quelques beaux instants poétiques. Jeu forcé des interprètes. (sortie en salle: 17 février 2012)
Une intention louable anime l'homme de théâtre huron-wendat Yves Sioui Durand, dont c'est le premier film: transposer dans un milieu autochtone la trame principale de la célèbre tragédie de Shakespeare. Ainsi, les connaisseurs de "Hamlet" pourront aisément reconnaître les enjeux dramatiques et même anticiper le dénouement du film. Malheureusement, le scénario maladroit s'éparpille dans tous les sens, délaissant à plusieurs reprises le personnage principal qui aurait pu constituer le fil directeur du récit. Si la peinture sociale ne manque pas de vigueur, le réalisateur insiste trop sur les aspects sordides de son intrigue alambiquée, qui avance à pas de tortue et reprend à son compte les stéréotypes associés aux autochtones (abus d'alcool et de drogues, rapports incestueux, pauvreté). En outre, certains dialogues risibles mettent en évidence les limites des interprètes. La mise en scène comporte néanmoins de beaux moments poétiques, comme ces plans magnifiques sur une tortue géante qui est à l'origine du mot "Mesnak".
Texte : André Caron
Jean-François Hamel - Ciné-Bulles
(...) la décision de montrer avec honnêteté le mode de vie autochtone, sans jamais l'idéaliser ni le dénigrer et en évitant plutôt habilement les oppositions simplistes entre la modernité (...) et le traditionnalisme (...) se défend. Il reste qu'au final l'approche est maladroite et le film, sans envergure.
Ismaël Houdassine - Séquences
On peut reprocher beaucoup de choses à MESNAK: (...) sa réalisation (...) maladroite et [sa] facture (...) télévisuelle. N'empêche, le film parvient néanmoins, grâce (...) à sa distribution, à s'extirper de ses défauts et entraîne le spectateur dans une histoire tumultueuse emplie de moments d'une naïveté touchante.
Brendan Kelly - The Gazette
(...) good intentions do not necessarily a good film make. Writer director Yves Sioui Durand (...) has said he wanted to create a Hamlet-like tragedy in an aboriginal context, and that's an intriguing idea. But the end result falls remarkably flat.
Odile Tremblay - Le Devoir
La trame sonore nous vaut des bruitages et des respirations très inspirés. De belles images de la nature environnant la communauté sont le cadre de scènes où le sacré, l'amour et la lumière prennent un envol (...). MESNAK distille une poésie, mais pâtit de jeux d'acteurs inégaux.
Cédric Bélanger - Le Journal de Montréal
La grande majorité des acteurs sont (...) des apprentis. Si certains réussissent à tirer leur épingle du jeu, on sent l'amateurisme chez d'autres, ce qui gâche l'impact de quelques scènes clefs. On se retrouve avec un film sincère, certes, mais inégal.
Normand Provencher - Le Soleil
MESNAK fait oeuvre utile dans sa façon d'éveiller les consciences au sort désolant des autochtones sur les réserves. (...) En contrepartie, le jeu d'acteurs fait défaut. (...). Le récit souffre aussi d'une propension à jouer lourdement du symbolisme.
Philippe Renaud - La Presse
Les circonstances (...) sont dictées par un scénario d'une rare incohérence, farci de trous. (...) Par magnanimité, on dira que le réalisateur a manqué son coup en voulant insuffler une poésie à son récit, mais le résultat est tel que les scènes les plus dramatiques sont absurdes.
Guillaume Fournier - Voir
Le manque de maîtrise et d’expérience d’Yves Sioui Durand se ressent à travers chacun des cadres qu’il a composés (...). Reste le texte, que l’on devine chargé d’une sincérité et d’une justesse qui dépassent largement son interprétation, tantôt maladroite, tantôt franchement pénible.