É.-U. 2011. Drame de J.C. Chandor avec Kevin Spacey, Paul Bettany, Jeremy Irons. Dans une banque d'investissement de Wall Street, les trente-six heures précédant le début de la crise financière de 2008. Récit audacieux, traité sous un angle humaniste. Structure artificielle, quasi théâtrale. Réalisation léchée. Baisses de rythme. Distribution relevée. (sortie en salle: 11 novembre 2011)
Dans une banque d'investissement de Wall Street, les trente-six heures précédant le début de la crise financière de 2008. Récit audacieux, traité sous un angle humaniste. Structure artificielle, quasi théâtrale. Réalisation léchée. Baisses de rythme. Distribution relevée. (sortie en salle: 11 novembre 2011)
Ce premier long métrage de J.C. Chandor joue d'audace en racontant de l'intérieur la genèse de la pire crise économique de l'histoire, au risque d'humaniser les responsables de ce gâchis pourtant évitable, devenus aujourd'hui les cibles principales des manifestants du mouvement "Occupy Wall Street". Dicté par la parole, et en particulier un jargon financier plus ou moins simplifié pour le profane, le film adopte une structure plutôt artificielle, voire quasi théâtrale, qui favorise les dialogues intimistes ou intimidants dans les diverses pièces des bureaux de la firme et sur le toit du gratte-ciel new-yorkais. Du coup, la mise en scène léchée, presque clinique, accuse quelques baisses de rythme. Néanmoins, le film parvient à captiver, surtout grâce à sa distribution très relevée. Jeremy Irons s'impose avec aisance dans le rôle du pdg tout-puissant et totalement cynique, aux côtés du nuancé Kevin Spacey dans celui d'un des rares cadres de la banque encore doté d'un sens moral.
Texte : Louis-Paul Rioux