Fr. 2011. Comédie dramatique de Cédric Klapisch avec Karin Viard, Gilles Lellouche, Audrey Lamy. Une mère célibataire déniche un emploi de femme de ménage chez un courtier en bourse responsable de la délocalisation en Chine de l'usine où elle travaillait. Oeuvre imparfaite mais attachante, d'une grande actualité. Scénario nuancé par intermittence. Réalisation pétillante et raboteuse à la fois. Excellents interprètes. (sortie en salle: 11 novembre 2011)
Une mère célibataire déniche un emploi de femme de ménage chez un courtier en bourse responsable de la délocalisation en Chine de l'usine où elle travaillait. Oeuvre imparfaite mais attachante, d'une grande actualité. Scénario nuancé par intermittence. Réalisation pétillante et raboteuse à la fois. Excellents interprètes. (sortie en salle: 11 novembre 2011)
Le film le plus engagé de Cédric Klapisch depuis LE PÉRIL JEUNE est une oeuvre imparfaite mais attachante, qui se veut une sorte d'état des lieux de la France de Sarkozy marquée par les délocalisations massives. Obnubilé par son discours militant et l'urgence de le communiquer, le cinéaste signe une mise en scène pétillante d'humour et de colère, mais aussi raboteuse et accidentée, qui transpire la jeunesse. Le scénario souvent drôle, mais nuancé seulement par intermittence, met du temps à s'extraire des clichés et de l'invraisemblance de sa prémisse. Campés aux antipodes de l'axe économique, les deux personnages principaux ont également de la difficulté à transcender l'archétype. Mais ils y parviennent par la force de nombreuses situations déstabilisantes, ainsi que par la qualité de ceux qui les interprètent. Rompue aux rôles d'héroïnes taillées dans le réel (HAUT LES COEURS, REINES D'UN JOUR), Karin Viard est très crédible en ouvrière courageuse, et son partenaire Gilles Lellouche, souvent abonné aux seconds rôles (PARIS, LES PETITS MOUCHOIRS), s'impose par son charme et son élégance comme un acteur de premier plan.
Texte : Martin Bilodeau
Marie-José Sirach - L'Humanité
[Les] personnages (...) n’ont (...) aucune dimension héroïque ou tragique. (...) Klapisch a choisi la caricature plutôt que le portrait qui permettrait des profondeurs de champ, des perspectives et des nuances qui élèveraient le film au rang de comédie sociale.
Jacques Morice - Télérama
Un drame? Non, une comédie sociale qui fait de la résistance, quitte à sombrer dans la caricature. Klapisch a certes démontré par le passé qu'il avait une conscience politique solide et qu'il était capable de s'engager (...). Mais on ne s'attendait pas à le voir réagir ainsi.
Éric Aeschimann - Libération
(...) dans MA PART DU GÂTEAU, l’héroïne (...) s’appelle France. C’est avec ce genre de raccourcis que Cédric Klapisch s’est mis (...) en difficulté dans ce film. Car, même lorsqu’il exprime une part de la réalité, un cliché reste un cliché, avec sa pesanteur, sa viscosité.
Pierre Vavasseur - Le Parisien
Si Karin Viard, tantôt hilarante, tantôt émouvante, est d'une formidable efficacité, le film peine parfois à tenir son rythme jusqu'à une fin qui manque de netteté. Mais il décrypte plutôt bien l'indécence et le cynisme d'un monde régi par la toute puissance de l'argent.
Jacques Mandelbaum - Le Monde
[Klapisch] délaisse (...) la sociologie chorale (...) et se lance (...) dans un récit qui met en scène un couple fortement antagoniste. (...). Même au nom du romanesque, il fallait un certain aplomb (...) pour faire cohabiter avec un minimum de vraisemblance un [tel] couple.