Fr. 2011. Film d'animation de Michel Ocelot . Au cours d'une nuit, dans un théâtre désert, un vieux technicien met en scène et illustre six contes imaginés par un garçon et une fille. Récits attachants mais plutôt prévisibles, librement inspirés du folklore mondial. Leçons morales de bon aloi. Majestueuse animation en ombres chinoises. Décors élaborés, aux effets 3D fascinants. (sortie en salle: 2 mars 2012)
Au cours d'une nuit, dans un théâtre désert, un vieux technicien met en scène et illustre six contes imaginés par un garçon et une fille. Récits attachants mais plutôt prévisibles, librement inspirés du folklore mondial. Leçons morales de bon aloi. Majestueuse animation en ombres chinoises. Décors élaborés, aux effets 3D fascinants. (sortie en salle: 2 mars 2012)
Le réalisateur d'AZUR ET ASMAR reprend le dispositif de son PRINCES ET PRINCESSES pour ces six nouveaux contes inspirés du folklore mondial, dont cinq ont déjà été présentés à la télévision française. Attachants mais plutôt prévisibles, ces récits proposent des leçons morales de bon aloi, sur le courage, l'entraide, la force de l'amour, l'honnêteté, les effets néfastes des superstitions, etc. Sauf que cette fois, les personnages féminins sont plus que jamais relégués aux rôles ingrats ou décoratifs, l'héroïsme et les nobles vertus étant principalement dévolus au protagoniste masculin. Reste que Michel Ocelot, en fin connaisseur de la tradition orale, brasse à plaisir son matériau narratif, transposant par exemple un récit africain en Amérique ou modifiant la conclusion d'une histoire pour livrer un message plus positif qu'il ne l'était à l'origine. Par ailleurs, le cinéaste, passé maître en ombres chinoises, a conçu en arrière-plan des décors variés et très élaborés, semblant sortis tout droit de livres d'histoire de l'art. De sorte qu'avec l'effet 3D, se dégage à l'écran une impression de théâtre d'ombres à l'ancienne, avec des résultats souvent fascinants.
Texte : Louis-Paul Rioux
François-Guillaume Lorrain - Le Point
(...) on retrouve le trait fin, élégant, découpé en ombres chinoises d'Ocelot, mais qui diffuse un ennui certain. La faute à un manque de rythme, la faute aussi sans doute à la prononciation bien trop soporifique et monotonale des comédiens.
Isabelle Régnier - Le Monde
(...) LES CONTES DE LA NUIT nous baladent aux quatre coins de la culture mondiale. Jouant avec les accents de ses personnages, le style graphique, les musiques, Ocelot façonne un exotisme décoratif mais dépourvu de saveur.
Cécile Mury - Télérama
(...) c'est toute une comédie humaine qui défile, portée par la splendeur des images, lumineuses comme des vitraux. D'une pureté presque abstraite, les sombres «marionnettes» glissent sur des décors à la ligne claire, aux couleurs flamboyantes.
Christophe Carrière - L'Express
À la pertinence des messages sous-jacents s'ajoute un graphisme somptueux, ombres découpées sur des décors flamboyants de couleurs. Du coup (...), la 3D relief apporte un indéniable plus. Ocelot ne cède pas à la mode, mais à l'esthétique de sa poésie.
Arnaud Schwartz - La Croix
La magie, une fois de plus, opère à plein. Chaque histoire se déploie entre féerie des images, sensibilisation à l’histoire de l’art et limpidité d’un propos qui, sans simplisme, aide à grandir en affrontant subtilement les grandes peurs de l’enfance.