Can. 2011. Thriller de David Weaver avec Samuel L. Jackson, Luke Kirby, Ruth Negga. À sa sortie de prison, un arnaqueur qui veut se ranger est forcé de participer à un gros coup ourdi par le fils de son ancien complice, qu'il avait été contraint de tuer 25 ans plus tôt. Film noir modeste, se distinguant par ses coups de théâtre parfois déstabilisants. Dénouement précipité et invraisemblable. Climat mélancolique plutôt prenant. Interprètes convaincus. (sortie en salle: 25 mai 2012)
À sa sortie de prison, un arnaqueur qui veut se ranger est forcé de participer à un gros coup ourdi par le fils de son ancien complice, qu'il avait été contraint de tuer 25 ans plus tôt. Film noir modeste, se distinguant par ses coups de théâtre parfois déstabilisants. Dénouement précipité et invraisemblable. Climat mélancolique plutôt prenant. Interprètes convaincus. (sortie en salle: 25 mai 2012)
Prenant pour cadre le milieu très codifié des petits escrocs - le "samaritain" du titre désignant le rôle précis joué par le protagoniste dans l'ambitieuse arnaque -, ce film noir de David Weaver (SIBLINGS) se distingue par ses coups de théâtre plutôt déstabilisants. Lesquels mènent toutefois à un dénouement trop précipité et invraisemblable, qui pique du nez sur le plan dramatique. C'est dommage, car le réalisateur, maximisant un budget visiblement limité, avait réussi à conférer à son film un climat mélancolique assez prenant. Également coproducteur, le vétéran Samuel L. Jackson (PULP FICTION, THE AVENGERS) campe avec conviction un personnage de repenti taciturne pourtant généreux en clichés, face à un Luke Kirby (MAMBO ITALIANO) qui en fait un peu trop en machiavélique partenaire assoiffé de vengeance. En revanche, Ruth Negga (BREAKFAST ON PLUTO) s'avère touchante et parfois étonnante dans le rôle de la petite prostituée à qui on ne la fait pas.
Texte : Louis-Paul Rioux
François Lévesque - Le Devoir
(...) on se trouve en présence d'archétypes classiques du genre: l'antihéros, le magouilleur et la femme fatale. Ce n'est pas un mal en soi, (...) pour peu que l'on sache en jouer. Ici, malheureusement, on demeure dans les ornières du prévisible et du connu.
Christopher Sykes - Mirror
Sadly, each new character arrives with the subtlety of a sound grenade. Weaver appears over-anxious to shock and awe the audience with ridiculous plot twists and an unintentionally hilarious climax.
Jozef Siroka - La Presse
Constamment à la recherche du ton juste, THE SAMARITAN tente désespérément de masquer sa véritable nature de série B, avant de verser dans l’éthique du roman-savon. On parle en effet d’un ramassis de clichés autour des thèmes de l’honneur filial, de la rédemption, du sacrifice...
Michael Rechtshaffen - The Hollywood Reporter
In the absence of a stronger stylistic imprint that often goes with the noir territory, the director keeps a sturdy grip on character, drawing a quietly commanding performance from Jackson and on-the-money turns from the rest of his cast of players.
Jim Slotek - 24 Heures
En ce qui concerne le scénario, il semble avoir été passé au peigne fin dans le but d'éliminer tout dialogue intelligent (...). L'action (...) consiste en fusillades sporadiques, du genre de ce que vous verrez dans une parodie de vieux films de gangsters.
Robert Koehler - Variety
[The movie] appears in a hurry to wrap up rather than deliver the kind of deliciously intricate plotting that makes well-done movie grifts such a pleasure to witness. The sudden appearance of (...) Kara Unger (...) provide the tale with a new twist but rob it of complexity.
Guillaume Fournier - Voir
S’il avait fait preuve d'un peu plus d’audace (...), Weaver (...) aurait pu accoucher d’un suspense néo-noir véritablement inspirant. (...) Malheureusement, il manque (...) une âme à ce [film] (...) pour qu’il puisse s’élever au-dessus du simple exercice de style.