É.-U. 2011. Drame psychologique de Jodie Foster avec Mel Gibson, Jodie Foster, Anton Yelchin. Un dépressif sévère est sauvé du suicide par un animal en peluche qui, accroché à son bras, exprime ce qu'il est incapable de verbaliser. Scénario verbomoteur qui ne laisse rien à l'imagination. Mise en scène illustrative. Distribution sans éclat entourant un M. Gibson plutôt solide. (sortie en salle: 20 mai 2011)
Un dépressif sévère est sauvé du suicide par un animal en peluche qui, accroché à son bras, exprime ce qu'il est incapable de verbaliser. Scénario verbomoteur qui ne laisse rien à l'imagination. Mise en scène illustrative. Distribution sans éclat entourant un M. Gibson plutôt solide. (sortie en salle: 20 mai 2011)
La collaboration entre Mel Gibson, un acteur aujourd'hui mis au ban de Hollywood en raison (entre autres) de ses positions antisémites, et de Jodie Foster, une actrice-cinéaste respectée mais dont les projets de films avortent l'un après l'autre, laissait présager une réflexion sur l'exclusion et les remises en question qui n'est cependant pas au programme de THE BEAVER. Cette oeuvre de commande, censée servir de planche de salut au premier et de nouveau banc d'essai à la seconde, ne remplit aucun de ces deux mandats - quoique le fait que Gibson ne perde pas la face dans le rôle casse-cou de Walter tienne en soi de l'exploit. Le scénario verbomoteur, qui semble avoir été écrit par des thérapeutes ou des gourous de la croissance personnelle, ne laisse rien à l'imagination; par conséquent, la mise en scène illustrative de Foster (LITTLE MAN TATE, HOME FOR THE HOLIDAYS) manque d'expression, comme si là encore, l'idée de suggérer, par un angle de prise de vue ou un choix de plan, relevait d'un pari artistique trop fou pour être relevé. Exception faite de Gibson, les interprètes ne font guère d'étincelles.
Texte : Martin Bilodeau