Go to main content
4

La Source des femmes

Fr. 2011. Drame de moeurs de Radu Mihaileanu avec Leïla Bekhti, Saleh Bakri, Biyouna. Les femmes d'un village maghrébin isolé décrètent la grève de l'amour tant que les hommes ne les aideront pas à aller chercher l'eau à la source lointaine. Fable attachante, inspirée de la comédie "Lysistrata" d'Aristophane. Scénario parfois trop démonstratif. Réalisation attentive. Jeu sincère de L. Bekhti. (sortie en salle: 10 août 2012)

Général
4

La Source des femmes (La Source des femmes)

Général Général

Fr. 2011. Drame de moeurs de Radu Mihaileanu avec Leïla Bekhti, Saleh Bakri, Biyouna.

Les femmes d'un village maghrébin isolé décrètent la grève de l'amour tant que les hommes ne les aideront pas à aller chercher l'eau à la source lointaine. Fable attachante, inspirée de la comédie "Lysistrata" d'Aristophane. Scénario parfois trop démonstratif. Réalisation attentive. Jeu sincère de L. Bekhti. (sortie en salle: 10 août 2012)

Genre :
Année :
Durée :
Réalisation :
Photographie :
Musique :
Le Maghreb, dans un petit village isolé en montagne. Obéissant à une tradition ancestrale, les femmes affrontent tous les jours un sentier rocailleux et escarpé, sous un soleil de plomb, afin d'aller chercher l'eau à la source. Cette tâche ingrate et ardue a d'ailleurs provoqué plusieurs fausses couches. Nouvelle venue dans cette communauté musulmane, Leila, la jeune épouse de l'instituteur Sami, suggère à ses consoeurs que les hommes, qui paressent toute la journée, prennent le relai. Ceux-ci refusent. Soutenue par Vieux-fusil, une veuve opiniâtre et courageuse, Leila entraîne les villageoises dans une grève de l'amour. Au fil des jours et des semaines, la situation s'envenime: l'imam intervient, le maire s'interpose, des intégristes profitent de la division, Sami perd son emploi à l'école où les fillettes se font rares. À point nommé, un journaliste se présente au village et trouble Leila, qui avoue à Sami son aventure passée avec cet étranger.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Le Français d'origine roumaine Radu Mihaileanu délaisse la communauté juive, sujet de ses deux précédents longs métrages (VA, VIS ET DEVIENS, LE CONCERT), pour se pencher sur le sort des femmes arabes dans cette fable un peu édifiante mais tout de même attachante, inspirée de la comédie grecque "Lysistrata" d'Aristophane. Situant l'intrigue dans un village anonyme mais contemporain (le téléphone cellulaire est la seule forme de technologie présente), le cinéaste et ses deux scénaristes illustrent méthodiquement comment une idée toute simple peut déstabiliser une communauté, ici musulmane, engluée dans des traditions qui consolident le pouvoir des hommes sur les femmes. Si l'humanisme de Mihaileanu est sincère, le récit s'avère un peu trop démonstratif, réitérant le message avec insistance tant dans les dialogues que dans les paroles de chansons au demeurant fort colorées. La réalisation se veut toutefois attentive et profite de la lumière naturelle des paysages arides du Maroc. Alors que le jeu senti de Leila Bekhti émeut, celui de Biyouna captive par sa fougue et son autorité.

Texte : André Caron

L'infolettre de Mediafilm

Pour être tenus informés des sorties de films, toutes plateformes confondues, rien de mieux que l'info-lettre de Mediafilm. Abonnez-vous. C'est gratuit!

CONTACTEZ-NOUS

1340, boulevard St-Joseph Est, Montréal
Québec (Canada) H2J 1M3