Can. 2011. Drame de moeurs de Demian Fuica avec Jason Roy Léveillée, Marc Beaupré, Pierre-Luc Brillant. Par l'entremise de son meilleur ami, un jeune homme sans histoire devient livreur de drogues dans l'unique but d'éponger les dettes de jeu de son père. Univers marginal et criminel décrit avec complaisance. Récit prévisible. Dialogues répétitifs. Effets de style tapageurs. Dynamisme du montage. Distribution convaincante. (sortie en salle: 26 août 2011)
Par l'entremise de son meilleur ami, un jeune homme sans histoire devient livreur de drogues dans l'unique but d'éponger les dettes de jeu de son père. Univers marginal et criminel décrit avec complaisance. Récit prévisible. Dialogues répétitifs. Effets de style tapageurs. Dynamisme du montage. Distribution convaincante. (sortie en salle: 26 août 2011)
Au terme d'un long parcours jalonné de divers déboires financiers, LA RUN, produit sans aucune aide gouvernementale, est enfin présenté sur les écrans québécois. Le résultat est toutefois mitigé. Prévisible et ponctué de dialogues répétitifs, le scénario de Leonardo Fuica plonge avec une complaisance déplaisante dans l'univers sordide et marginal des vendeurs et des consommateurs de drogue. Ce que la réalisation de son frère Demian vient accentuer, à grands coups de scènes-chocs scabreuses et d'effets de style tapageurs (accélérés, jump-cuts, arrêts sur images, musique tonitruante). Mais au-delà de ces maladresses, le film, très bien photographié et efficacement monté, parvient à faire revivre un certain esprit de la série B, jusqu'au-boutiste et énergique. En outre, l'interprétation des rôles principaux, dessinés avec complexité, est à signaler. Jason Roy Léveillée joue l'innocent aux mains sales avec conviction, tandis qu'à ses côtés, Marc Beaupré et Nicolas Canuel font preuve de présence et de charisme. Mais Pierre-Luc Brillant les éclipse tous, avec une performance aussi terrifiante que surprenante dans le rôle du rival du héros.
Texte : Helen Faradji
Isabelle Hontebeyrie - Le Journal de Montréal
Grâce aux recherches (...) menées par Leonardo Fuica (...), le tout possède un ton de vérité indéniable. Demian Fuica (...) signe une réalisation (...) moderne, mais trop tape à l’œil. (...) plutôt que de compter sur l’émotion générée par l’histoire, il use et abuse d’artifices techniques qui fatiguent rapidement.
Véronique Harvey - Ici Week-End / 24 heures
Violence, dépendance, jalousie, culpabilité et rentabilité, LA RUN est une véritable chronique de milieu qui nous informe et nous secoue (...). Pour un film à petit budget, je lève mon chapeau, même si certains détails ont été laissés de côté trop rapidement (...) et que les choix musicaux laissent parfois à désirer.
Christopher Sykes - Mirror
The style is sleek, and the rapport between Léveillée and Beaupré is quite good as the two work their way up; then it just gets silly, with an overly formulaic dramatic arc and ending (...). The Fuica brothers have made a film quite like drugs themselves: when it’s good, it’s quite good. But when it’s bad, watch out.
Marc-André Lussier - La Presse
La réalisation d'un film (...) avec aussi peu de moyens relève d'une sorte d'exploit (...). Mais elle ne constitue pas une réussite artistique pour autant. Les effets de mise en scène sont souvent redondants, soulignés par une trame musicale parfois insistante. Le récit transcende rarement l'anecdote.
Manon Dumais - Voir
(...) Demian Fuica insuffle au tout une énergie brute, une tension palpable qu'il maintiendra jusqu'à la fin - pour le moins spectaculaire - en utilisant judicieusement l'ellipse et la répétition. Si le récit paraît par moments cousu de fil blanc, on salue la volonté des Fuica de ne pas glamouriser l'univers de la drogue.