Col. 2011. Drame de Juan Andres Arango avec Luis Carlos Guevara, James Solis, Andrés Murillo. Un jeune Afro-Colombien, parti à la recherche de son petit frère drogué, tente de trouver sa place dans un quartier difficile de Bogota. Tableau social très juste. Intrigue un peu redondante. Mise en scène à la manière d'un documentaire sur le vif. Photographie lumineuse. Jeu naturel et puissant de non-professionnels. (sortie en salle: 9 mai 2014)
Un jeune Afro-Colombien, parti à la recherche de son petit frère drogué, tente de trouver sa place dans un quartier difficile de Bogota. Tableau social très juste. Intrigue un peu redondante. Mise en scène à la manière d'un documentaire sur le vif. Photographie lumineuse. Jeu naturel et puissant de non-professionnels. (sortie en salle: 9 mai 2014)
Tourné dans les rues de Bogota à la manière d'un documentaire sur le vif, ce premier film de Juan Andrés Arango Garcia met autant en valeur la frénésie et la violence de la vie urbaine que la beauté des paysages sauvages avoisinants. En dépit d'un recours un peu trop systématique à la musique hip-hop, le réalisateur compose une atmosphère saisissante, grâce à une mise en scène sensorielle, un montage nerveux et une photographie douce et lumineuse. Dénué de misérabilisme ou de complaisance, ce portrait de trois frères illustre avec justesse, mais aussi quelques redondances, les difficultés d'intégration des membres des communautés marginales. Ces protagonistes sont interprétés avec puissance et naturel par des non-professionnels fort attachants: Luis Carlos Guevara, James Solis et Andrés Murillo.
Texte : Helen Faradji
Michel Berjon - Les Fiches du Cinéma
(...) le réalisateur a choisi de filmer un peu à la manière des frères Dardenne: il colle à son personnage et le suit partout. (...) Le spectateur épouse alors son point de vue et comprend de l'intérieur ses dilemnes, sans misérabilisme ni chantage au sentiment.
Anne-Béatrice Schwab - Ciné-Feuilles
Ce premier film a été tourné avec peu de moyens et de jeunes Afro-Colombiens non professionnels dont le vécu est proche des personnages qu’ils incarnent. Le réalisateur donne un rôle à part entière à Bogota, sa vie grouillante et ses quartiers où le quotidien tient de la survie.
Neil Young - The Hollywood Reporter
(...) the unique geography of this chaotic metropolis - sprawling concrete encircled by lushly damp verdant hills - is a major element in its impact, evocatively rendered by cinematographer Nicolás Canniccioni via a chilly color-palette of cobalt blues, mossy greens and asphalt grays.
Isabelle Régnier - Le Monde
Ce scénario de conte urbain pourrait paraître mièvre, et pourtant on y adhère tout de suite, parce que la mise en scène est très juste. Soutenue par une grande attention aux gestes, aux corps, (...) elle se déploie suivant une belle syntaxe de l'ellipse.
Alexis Campion - Le Journal du dimanche
Caméra à l'épaule, cette fiction quasi documentaire observe pas à pas son jeune héros, révèle sa beauté et ses espoirs. (...) Arango assume un scénario plutot balisé mais authentique, ouvrant au passage le débat sur la condition minoritaire des Noirs en Colombie.
Peter Debruge - Variety
(...) LA PLAYA D.C. [is] a well-intentioned coming-of-ager strong on ethnographic interest but disappointingly lax on narrative. (...) Arango casts inexperienced actors throughout. Guevara may be a handsome little heartbreaker, but without training or instincts, his characterization never fully comes to life onscreen.
Guillemette Odicino - Télérama
Ce genre de chronique sociale n'est pas neuve: pourtant, on emboîte le pas à ce héros mutique, majestueux à sa manière, sorte de ligne pure dans le chaos urbain. Il est notre guide dans cette ville (...) violente, (...) partagée entre modernité et vétusté, où les Noirs survivent en faisant briller les jantes des voitures des Blancs.
Xavier Leherpeur - Le Nouvel Observateur
Juan Andrés Arango Garcia n’a nul besoin de scènes explicatives pour dire le racisme latent, les innombrables ostracismes sociaux et ethniques et la violence sourde tapie dans l’ombre. Sa caméra maîtrisée et réactive, lui suffit pour capter, témoigner, nous immerger. Un film politique, poétique, sensoriel et puissant.