Can. 2011. Drame policier de Gabriel Pelletier avec Pierre-François Legendre, Brigitte Pogonat, Normand D'Amour. Sceptique devant les conclusions d'un détective venu de Montréal, un sergent de la Sûreté du Québec aux Îles-de-la-Madeleine mène sa propre enquête sur le meurtre de la fille du maire. Série B anodine tirée d'un roman de Jean Lemieux. Mise en scène ostentatoire. P.-F. Legendre à l'aise dans le rôle principal. (sortie en salle: 27 janvier 2012)
Sceptique devant les conclusions d'un détective venu de Montréal, un sergent de la Sûreté du Québec aux Îles-de-la-Madeleine mène sa propre enquête sur le meurtre de la fille du maire. Série B anodine tirée d'un roman de Jean Lemieux. Mise en scène ostentatoire. P.-F. Legendre à l'aise dans le rôle principal. (sortie en salle: 27 janvier 2012)
Renouant avec la veine criminelle de L'AUTOMNE SAUVAGE, son tout premier film, Gabriel Pelletier signe avec cette adaptation du roman de Jean Lemieux "On finit toujours par payer" une série B plus anodine, qui se cherche un ton et un équilibre. Fertile en clichés (sur la jeunesse et l'antagonisme entre la Métropole et les régions), le scénario multiplie les rebondissements au point d'étirer inutilement son intrigue au dénouement grand-guignolesque. Quelques traits socio-culturels propres aux Îles-de-la-Madeleine enrichissent la peinture de milieu, par ailleurs bien servie par la photographie expressive. Mais ça ne suffit pas à donner à LA PEUR DE L'EAU l'ampleur ou la profondeur espérée. La musique pompière, la mise en scène ostentatoire, les effets comiques maladroits, tirent le film vers le bas. Si Pierre-François Legendre paraît paradoxalement à l'aise dans le rôle du flic mal dans sa peau, le reste de la distribution se débat avec des personnages plus ou moins bien définis.
Texte : Helen Faradji
Francine Laurendeau - Séquences
Les scénaristes auraient-ils recherché un humour à la manière des frères Coen? C'est raté (...). Et pourtant le début était magnifique, avec les images de Nicolas Bolduc captant la beauté automnale des îles et surtout, avec la musique puissamment évocative de Laurent Eyquem.
Manon Dumais - Voir
(...) l’intrigue, très alambiquée, apporte son lot de personnages caricaturaux (...). Jusqu’à la finale, tirée par les cheveux, le public sera secoué par quelques fous rires, sans doute involontaires. À la direction photo, Nicolas Bolduc évite (...) l’effet carte postale.
Sophie Gall - Le Soleil
La fin du film est rapide, ponctuée d'un gros revirement, ce qui n'est pas gage de qualité, mais plutôt signe d'un scénario manquant de finesse. Les éléments de l'enquête policière sont souvent grossiers, donnant lieu à quelques scènes déjà vues.
Brendan Kelly - The Gazette
Writer-director Gabriel Pelletier and co-writer Marcel Beaulieu's adaptation of Jean Lemieux's novel "On finit toujours par payer" is one soggy undercooked dish. (...) Stephanie Lapointe actually nabs a fair bit of screen-time and does alright.
François Lévesque - Le Devoir
Le film a des défauts. Les tentatives d'humour à la Coen (...) tombent parfois à plat. Surtout, on devine l'identité du coupable longtemps avant le policier. La baisse de régime ainsi engendrée est cela dit rachetée par une finale bien troussée.
Véronique Harvey - 24 Heures
Pierre-François Legendre ne réussit pas à éclipser son image de bouffon (...). Brigitte Pogonat (...) offre une performance... acceptable. (...) Le visuel est (...) épatant, le scénario intelligent, mais le résultat pas très convaincant.
Kevin Laforest - Hour Community
The early scenes (...) and the beginning of the police investigation are intriguing enough, plus the Îles de la Madeleine locations are gorgeously shot, but LA PEUR DE L'EAU is soon marred by some clumsy tonal shifts, a lack of urgency and an increasingly preposterous plot.
Agnès Gaudet - Le Journal de Montréal
On est loin des battements de coeur provoqués par (...) LISTE NOIRE, mais LA PEUR DE L'EAU sait (...) nous garder en haleine jusqu'au bout. (...) Pelletier nous fait découvrir les Îles autrement, non pas celles des touristes, mais celles dramatiques des vents et marées.
Aleksi K. Lepage - La Presse
Intrigue intéressante, mais maladroitement déficelée sous nos yeux (...). À prendre comme thriller (...), LA PEUR DE L'EAU est une déception. Il vaut mieux considérer ce film, (...) sympathique et touchant, comme une comédie romantique sur fond de thriller.