Can. 2011. Drame d'horreur de Mary Harron avec Sarah Bolger, Lily Cole, Sarah Gadon. Négligée par sa meilleure amie au profit de la mystérieuse nouvelle élève de leur pensionnat, une jeune fille ouvre une enquête sur cette dernière. Récit de force variable sur le pouvoir de l'imagination et la naissance de la sexualité. Mise en scène étudiée. Photographie soignée. Distribution de qualité. (sortie en salle: 6 avril 2012)
Négligée par sa meilleure amie au profit de la mystérieuse nouvelle élève de leur pensionnat, une jeune fille ouvre une enquête sur cette dernière. Récit de force variable sur le pouvoir de l'imagination et la naissance de la sexualité. Mise en scène étudiée. Photographie soignée. Distribution de qualité. (sortie en salle: 6 avril 2012)
Le pouvoir de l'imagination et la naissance de la sexualité constituent les fondements de ce nouvel opus de Mary Harron (I SHOT ANDY WARHOL, THE NOTORIOUS BETTY PAGE). Au plan de la mise en scène, très étudiée, la cinéaste convoque le souvenir du SHINING de Stanley Kubrick en exploitant la géographie particulière du décor, un ancien hôtel converti en pensionnat. L'intrigue tissée d'ambiguïtés, qui repose essentiellement sur la perception sensorielle de l'héroïne, rappelle pour sa part le ROSEMARY'S BABY de Roman Polanski. Bref, l'amateur du genre n'a aucun mal à se frayer un chemin dans cet univers, et passera outre une intrigue qui piétine par moment et dont l'auteure entretient artificiellement le mystère. Harron, une cinéaste douée, fait face ici au même défi que pour son AMERICAN PSYCHO: trouver l'équilibre stratégique entre en dire trop ou pas assez. Elle le trouve rarement. En revanche, la photographie éthérée de Declan Quinn (LEAVING LAS VEGAS, VANITY FAIR), ainsi que le travail subtil apporté au son, distillent un savoureux climat d'inconfort. La distribution, composée de jeunes actrices peu connues, est irréprochable.
Texte : Martin Bilodeau
Julie Demers - Séquences
En dépit de quelques plans inspirés (...), MOTH DIARIES évoque la mauvaise sitcom - unidimensionnelle et vide (...). Là où l'ambiguïté et le mystère auraient dû planer, tout se livre au premier regard.
Justin Chang - Variety
THE MOTH DIARIES has no desire to offend, and to that end, it seems to go out of its way not to raise shivers, even in a blood-soaked hallucination that tackily invokes Brian De Palma's (...) CARRIE.
Adam Nayman - Le Journal de Montréal
Malgré une idée de départ originale et un univers aux antipodes des clichés du genre, THE MOTH DIARIES ne convainc pas et peine à trouver son rythme.
Malcolm Fraser - Mirror
We’re talking clichéd dialogue, wooden performances, amateurish pacing, dull visuals and plot development ranging from agonizingly obvious to nonsensical.
Martin Bilodeau - Le Devoir
Harron joue avec les références, mais leur accumulation encombre (...) son film. Malgré une durée modeste (...), celui-ci piétine (...) et surtout effleure les personnages par peur de trop en dire.
Aleksi K. Lepage - La Presse
THE MOTH DIARIES, quoique bien fait, correctement interprété par de jolies damoiselles et joliment mis en musique, n'offre rien de bien neuf. Et il ne fait même pas peur, à moins qu'on soit très douillet.