É.-U. 2011. Thriller de Jim Sheridan avec Daniel Craig, Rachel Weisz, Claire Geare. Peu après avoir emménagé avec sa famille dans une vieille maison du Connecticut, un éditeur new-yorkais apprend qu'une mère et ses enfants y ont été massacrés cinq ans plus tôt. Scénario aux motifs connus, mais plutôt bien troussé. Dénouement à la fois grotesque et désagréablement cynique. Réalisation soignée et assez prenante. Interprétation inégale. (sortie en salle: 30 septembre 2011)
Peu après avoir emménagé avec sa famille dans une vieille maison du Connecticut, un éditeur new-yorkais apprend qu'une mère et ses enfants y ont été massacrés cinq ans plus tôt. Scénario aux motifs connus, mais plutôt bien troussé. Dénouement à la fois grotesque et désagréablement cynique. Réalisation soignée et assez prenante. Interprétation inégale. (sortie en salle: 30 septembre 2011)
Passée une première heure bien troussée, quoique sans véritable mystère (à plus forte raison si on a vu la bande-annonce), le récit, fondé sur le souvenir et la force de l'amour, se conclut malheureusement sur une pirouette aussi grotesque que désagréablement cynique. Sans abuser des procédés propres au genre, le vétéran Jim Sheridan (IN THE NAME OF THE FATHER, BROTHERS) livre une réalisation soignée et assez prenante. Daniel Craig (DEFIANCE, QUANTUM OF SOLACE) est intense à souhait dans un rôle complexe et Rachel Weisz (THE CONSTANT GARDENER, THE WHISTLEBLOWER) n'a jamais été aussi vive et attachante. En revanche, la talentueuse Naomi Watts (FAIR GAME) est gaspillée dans un rôle sous-écrit, tandis que Marton Czokas (THE DEBT) et Elias Koteas (CRASH) ne pèchent pas par subtilité dans leur jeu.
Texte : Louis-Paul Rioux
Par : Yvan Godbout, L'Ange Gardien
Bien que loin d’être aussi mauvais que le laisse entendre certaines critiques, Dream House laisse perplexe. Un début plutôt prometteur, qui distille le mystère avec parcimonie. Mais malheureusement, les indices deviennent trop appuyées et on devine rapidement sur quel bateau on nous mène. Et celui-ci se met rapidement à prendre l’eau. Le premier twist révélé, on se demande bien ce qui pourra venir nous surprendre. Le suspense fonctionne de plus en plus difficilement, le rythme devient chaotique, et la musique sirupeuse colle difficilement au climat de tension que le réalisateur tente tant bien que mal d’installer. Daniel Craig est convaincant dans un rôle exigeant et difficile. Mais le reste de la distribution se retrouve avec des rôles fades et plutôt accessoires, et parfois même complètement sacrifiés (Elias Koteas, entre autre). Et lorsque arrive enfin le second et twist final, ridicule et artificiel, on n’y croit plus vraiment. On aurait souhaité plus subtil et plus sombre. Œuvre mineure dans la filmographie de Jim Sheridan (My Left Foot), définitivement peu habitué au cinéma de genre.
J'attribue à ce film la Cote