Fr. 2011. Comédie de Yann Samuell avec Vincent Brès, Théo Bertrand, Tristan Vichard. En 1960 dans le Sud de la France, les garçons de deux villages voisins se font la guerre, perpétuant ainsi une vieille tradition. Tableau d'époque inspiré du roman de Louis Pergaud. Enjeux parfois escamotés. Élégance visuelle rappelant les productions d'autrefois. Rythme inconstant. Bons interprètes. (sortie en salle: 20 avril 2012)
En 1960 dans le Sud de la France, les garçons de deux villages voisins se font la guerre, perpétuant ainsi une vieille tradition. Tableau d'époque inspiré du roman de Louis Pergaud. Enjeux parfois escamotés. Élégance visuelle rappelant les productions d'autrefois. Rythme inconstant. Bons interprètes. (sortie en salle: 20 avril 2012)
Cette quatrième adaptation du roman de Louis Pergaud (celle d'Yves Robert étant passée à l'histoire en 1961) séduit surtout par son élégance visuelle et son allure d'authentique production d'autrefois. De fait, par son sens de l'image, du climat et du détail pittoresque, le film de Yann Samuel (JEUX D'ENFANTS) rappelle les adaptations des romans de Marcel Pagnol par Claude Berri (JEAN DE FLORETTE, MANON DES SOURCES). Le scénario est en revanche moins abouti. Entre le tableau d'époque et l'étude de comportement - où les querelles des enfants agissent comme le prolongement ou le miroir de celles des adultes -, le récit avance à une vitesse inconstante, hâtant certains développements et escamotant parfois des enjeux. Par exemple, le virage opéré par la mère de Lebrac, bien défendue par Mathilde Seigner, reste incompréhensible. En arrière-plan lointain, la Guerre d'Algérie annonce, de façon plutôt anecdotique, la fin du temps de l'innocence. Les enfants, dominés par le jeune Vincent Brès, l'incarnent toutefois avec la candeur voulue.
Texte : Martin Bilodeau
Cécile Mury - Télérama
Difficile (...) de retrouver une authentique fraîcheur, quand on est coincé dans une énième évocation de la France d'antan (...). Après LE PETIT NICOLAS (...), le cinéma familial «de qualité» semble décidément souffrir de bégaiement nostalgique.
François-Guillaume Lorrain - Le Point
La cruauté, la dureté de l'univers de Louis Pergaud (...) ont été escamotées. (...) Corollaire de cet affadissement: les adultes, décrits chez Pergaud (...) comme de vieux cons alcoolos, deviennent de grands enfants sympathiques et ridicules.
Marie Sauvion - Le Parisien
On n'aime pas. La caméra qui a la bougeotte (...). La faiblesse des enjeux (...). L'abus de bons mots d'enfants, qui nuit gravement à la vérité (...). Bref, la maladresse globale d'un film familial inoffensif et relativement attachant.
Boyd van Hoeij - Variety
Themes of personal liberty and responsibility run throughout, and while Samuell doesn't say anything new or deep on these subjects, they do provide further narrative glue. (...) Score by Klaus Badelt isn't particularly memorable.
Thomas Sotinel - Le Monde
(...) "la mise en abyme de la guerre" est vite emporté dans la succession des hauts faits enfantins. (...) Cette matinée enfantine, (...) assez anodine, passerait mieux auprès des spectateurs [plus] vieux (...) si le scénario n'accumulait une série d'invraisemblances historiques.
Marie-Noëlle Tranchant - Le Figaro
Éric Elmosnino forme avec Alain Chabat un tandem d'instituteurs en blouses grises qui se souviennent de s'être adonnés aux mêmes bagarres, perpétuées de génération en génération. Le film, gentiment rétro, est allègre et sympathique.
Manon Dumais - Voir
Raconté à hauteur d’enfants turbulents, (...) cette nouvelle adaptation (...) n’a de moderne que sa réalisation agitée. (...) le récit (...) se déroule assez rondement. Le hic, c’est que les enjeux (...) paraissent plutôt minces, malgré la dimension dramatique qu’y apporte Samuell.