L'avis de Mediafilm

Le point de vue de Marc Forster (MONSTER'S BALL, THE KITE RUNNER) sur cet illuminé qui tue "pour le bien" se révèle trop vaporeux et ambigu pour que le film transcende sa propre violence et articule à travers elle une réflexion éclairante sur le monde contemporain à feu et à sang au nom de Dieu. Childers est-il un fou qui a trouvé sa cause, ou un homme de bien qui a perdu la tête? MACHINE GUN PREACHER reste muet sur cette importante question, dont même Gerard Butler, un acteur charismatique mais limité, semble lui aussi ignorer la réponse. Dans le rôle-titre, il semble plutôt dépassé. D'autant plus dépassé que son personnage, pourtant mal défini, est le seul qui ait le moindrement fait l'objet d'attention de la part des scénaristes, tous les autres n'étant que des faire-valoir. Et bien que Forster privilégie l'action au détriment de la réflexion, sa réalisation en panne d'audace et d'énergie se révèle étonnamment atone.

Martin Bilodeau