Fr. 2011. Thriller de Pawel Pawlikowski avec Ethan Hawke, Kristin Scott Thomas, Joanna Kulig. Un écrivain américain venu à Paris retrouver sa fille est dépouillé de tous ses biens et tombe sous l'emprise d'une mystérieuse traductrice hongroise. Intrigue plus confuse qu'énigmatique, tirée du roman de Douglas Kennedy. Regard singulier sur la capitale française. Rythme incertain. Bonne interprétation des deux vedettes. (sortie en salle: 15 juin 2012)
Un écrivain américain venu à Paris retrouver sa fille est dépouillé de tous ses biens et tombe sous l'emprise d'une mystérieuse traductrice hongroise. Intrigue plus confuse qu'énigmatique, tirée du roman de Douglas Kennedy. Regard singulier sur la capitale française. Rythme incertain. Bonne interprétation des deux vedettes. (sortie en salle: 15 juin 2012)
Avec ce thriller psychologique inspiré d'un roman de Douglas Kennedy, le Polonais Pawel Pawlikowski (MY SUMMER OF LOVE) marche résolument dans les pas de son compatriote Roman Polanski. À l'instar du réalisateur de FRANTIC et du LOCATAIRE, le cinéaste transforme Paris en un labyrinthe inquiétant, dans lequel les étrangers perdent la tête. L'idée, au potentiel riche, ne tient toutefois pas la route, en raison d'un scénario qui s'emmêle dans ses fils et veut faire passer sa confusion pour du mystère et de l'ambiguïté. La quête de cet Américain à Paris, qui se déploie à un rythme trop incertain, est en outre parasitée par des éléments dramatiques peu crédibles et des personnages esquissés à gros traits. Au chapitre de l'interprétation cependant, le niveau remonte. Ainsi, Ethan Hawke s'impose en écrivain tourmenté et en père de famille frustré, tout en étant bien épaulé par la solide et élégante Kristin Scott Thomas, parfaite dans le rôle de la muse sophistiquée.
Texte : André Lavoie
Hubert Heyrendt - La Libre Belgique
Si le réalisateur se perd par moments à trop exploiter les codes du fantastique, reste une œuvre étonnante, à la photographie léchée. Qui offre à Ethan Hawke l’un de ses rôles les plus intéressants ces dernières années.
Daniel Grivel - Ciné-Feuilles
Ce thriller intello irradie autant que la glaciale comédienne du rôle-titre... C’est dire qu’on s’ennuie ferme à tenter de suivre les méandres d’une intrigue ampoulée dans un Paris évoquant davantage des bas-fonds bulgares que la Ville Lumière...
Justin Chang - Variety
Frowning from behind thick-rimmed glasses, Hawke has rarely looked more nebbishy onscreen than he does here, and his clenched, sour demeanor doesn't make him especially rewarding company.
Thomas Sotinel - Le Monde
On aimerait que Pawlikowski manie les clichés avec moins de désinvolture. On lui fera le crédit d'intentions pures, restent des images si proches de clichés déplaisants qu'on ne peut leur échapper.
Corinne Renou-Nativel - La Croix
Moins explicite que le roman de Douglas Kennedy, plus elliptique et ambigu, le long métrage de Pawel Pawlikowski dérègle le réel, fait grandir l'inquiétude et déstabilise avec talent, jusqu'à une fin inattendue dans laquelle le réalisateur (...) ne fournit pas toutes les réponses.