Fr. 2011. Drame biographique de Luc Besson avec Michelle Yeoh, David Thewlis, Htun Lin. Première ministre élue de la Birmanie en 1990, Aung San Suu Kyi est toutefois assignée à résidence par la junte militaire, qui refuse d'accorder un visa de séjour à son époux anglais. Scénario hagiographique, épisodique et peu éclairant. Des longueurs. Réalisation léchée mais trop lisse. Interprétation sincère de M. Yeoh et D. Thewlis. (sortie en salle: 4 mai 2012)
Première ministre élue de la Birmanie en 1990, Aung San Suu Kyi est toutefois assignée à résidence par la junte militaire, qui refuse d'accorder un visa de séjour à son époux anglais. Scénario hagiographique, épisodique et peu éclairant. Des longueurs. Réalisation léchée mais trop lisse. Interprétation sincère de M. Yeoh et D. Thewlis. (sortie en salle: 4 mai 2012)
Juste à temps pour l'assermentation d'Aung San Suu Kyi au parlement du Myanmar sort ce film à la gloire de cette icône de la démocratie. Pour Luc Besson, il s'agit d'un deuxième drame historique sur une championne de la liberté, après THE MESSENGER - THE STORY OF JOAN OF ARC en 1999. Mais cette fois, il rate le coche. Simpliste, épisodique, longuet, le scénario nous éclaire peu sur la situation politique du Myanmar et sur les sources profondes de l'engagement de Suu Kyi. Le récit met plutôt l'emphase sur le lien amoureux entre la leader charismatique et son dévoué mari. Avec des résultats parfois mélodramatiques, surtout lorsque le professeur apprend, en 1998, qu'il est atteint d'un cancer incurable de la prostate, et que malgré cela, les autorités birmanes lui refusent un visa de séjour. Outre quelques passages vifs, d'une brutalité sèche, la réalisation lisse et trop léchée demeure en phase avec le traitement hagiographique du sujet. Partageant une grande ressemblance avec son illustre modèle, Michelle Yeoh l'incarne avec révérence et dignité. David Thewlis lui vole cependant la vedette grâce à son jeu fébrile, sensible et attachant.
Texte : Louis-Paul Rioux
Christophe Ono-Dit-Biot - Le Point
(...) Besson a décidé de se concentrer sur l'histoire d'amour qui unit Suu et son mari. (...) On pourra reprocher cet angle sentimental (...). Reste que THE LADY, hollywoodien mais pédagogique, offre aux spectateurs une rencontre avec une femme exceptionnelle.
Thomas Sotinel - Le Monde
THE LADY (...) voudrait sans doute donner chair à cette icône de la lutte pour la démocratie (...). Malgré ses deux heures de projection, ses figurants par centaines, ses acteurs d'exception, THE LADY n'offre pas plus d'informations et d'émotions qu'une image pieuse.
Arnaud Vaulerin - Libération
(...) [Luc Besson] s’est pris les pieds dans le tapis pour sa première sur le terrain du film politique. THE LADY reste au ras des pâquerettes de la bluette mélo focalisé sur un héroïsme féminin qui est, entre NIKITA et JEANNE D'ARC, l’une [de ses] obsessions.
David Rooney - The Hollywood Reporter
Prime weakness is (...) Frayn's by-the-numbers screenplay. With wooden dialogue and little sense of narrative economy, the overlong film trudges through decades of turbulent recent history via an approach that’s part old-fashioned miniseries and part simplistic after-school special.
Pierre Vavasseur - Le Parisien
(...) THE LADY (...) n'a rien du biopic traditionnel. C'est (...) un film qui place la dimension romantique au cœur d'un combat pour la liberté. Ce caractère absolu et parfois implacable pourra déranger. Il n'en a pas moins quelque chose de profondément émouvant.
Éric Libiot - L'Express
THE LADY (...) ne dit jamais le combat, jamais les peurs, jamais les doutes. Jamais la réalité, en fait. THE LADY a beau être "tiré d'une histoire vraie", il se tamponne tous les écueils du romanesque sucré: glorifier le bien, moquer le mal.
Manon Dumais - Voir
(...) le scénario (...) met plutôt l’accent sur la relation entre Aung San Suu Kyi (digne et gracieuse Michelle Yeoh (...)) et son mari (...). En résulte donc un drame domestique (...) davantage qu’un réel condensé des activités politiques de la lauréate du prix Nobel de la paix.