Fr. 2011. Drame historique de Stan Neumann avec Denis Lavant, Airy Routier, Lou Castel. En 1610 à Prague, l'astronome allemand Johannes Kepler échafaude sa théorie contestée sur le mouvement des planètes au moyen d'un des premiers télescopes inventés par Galilée. Illustration un peu didactique. Mise en scène dépouillée. Éloquente exploitation du clair-obscur. Jeu plein d'intensité de D. Lavant. (sortie en salle: 19 octobre 2012)
En 1610 à Prague, l'astronome allemand Johannes Kepler échafaude sa théorie contestée sur le mouvement des planètes au moyen d'un des premiers télescopes inventés par Galilée. Illustration un peu didactique. Mise en scène dépouillée. Éloquente exploitation du clair-obscur. Jeu plein d'intensité de D. Lavant. (sortie en salle: 19 octobre 2012)
Fidèle à sa passion pour les recherches minutieuses, le documentariste Stan Neumann (LA LANGUE NE MENT PAS, PARIS, ROMAN D'UNE VILLE), fait ses premiers pas en fiction avec cette illustration convaincante mais un peu didactique d'un moment charnière dans la vie de l'astronome Johannes Kepler. Mettant en évidence les considérations scientifiques, politiques et philosophiques de son récit, le cinéaste privilégie un traitement dépouillé, quasi théâtral, pour enchaîner les scènes de nuit dans des espaces clos ou sous la voûte céleste. Éclairés à la bougie, ses magnifiques clairs-obscurs sont évocateurs d'une époque marquée par l'obscurantisme et la loi divine. De sous cette dentelle de ténèbres émerge la figure toujours singulière et énigmatique de Denis Lavant (LES AMANTS DU PONT-NEUF, qui compose avec intensité un personnage historique ambitieux et tourmenté.
Texte : André Lavoie