Can. 2011. Drame de Guy Maddin avec Jason Patric, Brooke Palsson, David Wontner. Après une longue absence, un gangster revient dans sa maison, hantée par ses souvenirs et les secrets de famille. Exercice de style personnel flirtant avec le cinéma expérimental. Quelques longueurs. Noir et blanc contrasté et lumineux. J. Patric et I. Rossellini étonnants. (sortie en salle: 13 avril 2012)
Après une longue absence, un gangster revient dans sa maison, hantée par ses souvenirs et les secrets de famille. Exercice de style personnel flirtant avec le cinéma expérimental. Quelques longueurs. Noir et blanc contrasté et lumineux. J. Patric et I. Rossellini étonnants. (sortie en salle: 13 avril 2012)
Moins autobiographique que les oeuvres précédentes de Guy Maddin (BRAND UPON THE BRAIN!, MY WINNIPEG), KEYHOLE n'en reste pas moins marqué par le style extrêmement particulier du vétéran manitobain. Flirtant avec l'expérimental, le film tourné dans un noir et blanc contrasté et lumineux, puis monté en usant de multiples effets de surimpression et de vitesse, évoque tout autant "L'Odyssée" d'Homère que les grands films expressionnistes, le mélodrame et le film de gangster américain. Le résultat est un melting-pot de références qui s'inscrit parfaitement dans la vision personnelle de l'artiste. Non sans quelques longueurs, KEYHOLE évoque dans une atmosphère onirique proche de l'abstraction le passé et les secrets de famille pour mieux affirmer la force incompressible de l'amour. Aux côtés de l'envoûtante Isabella Rossellini, muse du cinéaste, Jason Patric convainc dans un rôle de composition hautement original.
Texte : Helen Faradji