É.-U. 2011. Drame biographique de Clint Eastwood avec Leonardo DiCaprio, Armie Hammer, Naomi Watts. La vie et la carrière de l'ancien directeur général du FBI J. Edgar Hoover, qui fut de 1924 à 1972 ans le visage de la loi et l'ordre aux États-Unis. Fascinant portrait. Récit elliptique audacieux. Personnages secondaires sous-développés. Réalisation classique, feutrée. Composition raffinée de L. DiCaprio. (sortie en salle: 11 novembre 2011)
La vie et la carrière de l'ancien directeur général du FBI J. Edgar Hoover, qui fut de 1924 à 1972 ans le visage de la loi et l'ordre aux États-Unis. Fascinant portrait. Récit elliptique audacieux. Personnages secondaires sous-développés. Réalisation classique, feutrée. Composition raffinée de L. DiCaprio. (sortie en salle: 11 novembre 2011)
Ce fascinant portrait intime de J. Edgar Hoover par le scénariste Dustin Lance Black (MILK) et le cinéaste Clint Eastwood (UNFORGIVEN, MILLION DOLLAR BABY) brosse au passage le portrait d'un pays marqué par son obsession pour la morale, le crime et le renseignement. Le récit elliptique audacieux, qui va et vient dans le temps, est domestiqué par une mise en scène classique et feutrée, comme si Eastwood avait voulu imprimer dans la forme de son film le duel intérieur constant, entre nature et fonction, de Hoover. Sept ans après sa très crédible incarnation de Howard Hugues dans THE AVIATOR, Leonardo DiCaprio impressionne dans une composition raffinée qui, jusque dans la posture et l'élocution, traduit la complexité, les contradictions, les forces et les faiblesses de celui qui fut un des hommes les plus craints des États-Unis. Les personnages secondaires ne bénéficient pas tous de la même attention toutefois, bien qu'ils soient campés avec élégance par des acteurs de premier plan, dont Naomi Watts, très juste dans le rôle de la secrétaire effacée de Hoover, et Judi Dench, crédible dans le rôle un peu archétypé de la mère dominante.
Texte : Martin Bilodeau
Mike Goodridge - Screen Daily
Clint Eastwood's latest film, a portrait of the controversial (...) J Edgar Hoover, is both admirable and frustrating, a murky muddle of selective historical moments which comes alive when its compelling human story of sexual repression and dedicated love is at the forefront.
Isabelle Hontebeyrie - Le Journal de Montréal
Eastwood maîtrise parfaitement l'art de la caméra, ses cadrages sont impeccables. (...) L’équipe du maquillage a réalisé des prouesses en vieillissant tous les protago- nistes de manière si impressionnantes que Clint Eastwood peut aisément se permettre de filmer en gros plan.
Bill Brownstein - The Gazette
Apart from the makeup (...), the film’s big problem is continuity, or lack of same. Rather than follow a chronological line, Eastwood flashes back and forward throughout. It is dizzying, (...) confusing. (...) the film’s best performance comes from Armie Hammer.
Martin Bilodeau - Le Devoir
J. EDGAR est un film courageux. Imparfait, mais courageux. (...) Dans sa posture, son élocution, sa démarche, DiCaprio montre qu'il a compris la complexité de Hoover, qu'il sublime dans une composition raffinée, qui laisse paraître à la fois la fragilité et la force de l'homme.
Marc-André Lussier - La Presse
La matière est très riche. Clint Eastwood en tire un film intéressant. Mais on attendait davantage qu’un drame biographique bien appliqué et exsangue, duquel n’émane guère d’émotion. (...) Leonardo DiCaprio (...) n’est pas mauvais, mais il n’investit pas le personnage de l’intérieur.