Fr. 2011. Drame de André Téchiné avec André Dussollier, Carole Bouquet, Mauro Conte. Les tribulations sentimentales, familiales et professionnelles d'un romancier français qui a loué près de Venise une petite maison pour y écrire en paix son nouveau livre. Adaptation personnelle du roman de Philippe Djian. Accent mis sur les conflits exacerbés entre les personnages. Manque de force dramatique. Mise en scène fébrile. Interprétation pleine d'aplomb. (sortie en salle: 10 février 2012)
Les tribulations sentimentales, familiales et professionnelles d'un romancier français qui a loué près de Venise une petite maison pour y écrire en paix son nouveau livre. Adaptation personnelle du roman de Philippe Djian. Accent mis sur les conflits exacerbés entre les personnages. Manque de force dramatique. Mise en scène fébrile. Interprétation pleine d'aplomb. (sortie en salle: 10 février 2012)
Cette adaptation personnelle par André Téchiné (LA FILLE DU RER) du roman de Philippe Djian ("37°2 le matin") met l'accent sur les conflits exacerbés entre les personnages à la psychologie complexe, plutôt que sur les aspects policiers du récit. Il s'agit surtout pour l'auteur des VOLEURS d'explorer les diverses déclinaisons de la sexualité humaine, des ravages de la jalousie et des aléas de la création artistique, toujours avec acuité et pertinence. Cependant, cette coproduction franco-italienne, dans laquelle les personnages vénitiens parlent commodément la langue de Molière, apparaît par moments un peu artificielle et manque en définitive de force dramatique. Pourtant, la mise en scène de Téchiné demeure fébrile, la caméra toujours en mouvement scrutant avec impudeur les moindres émois des personnages, tout en exploitant avec bonheur des panoramas et recoins méconnus de la Cité des Doges. Chaque interprète joue sa partition avec aplomb et sensibilité.
Texte : Louis-Paul Rioux