É.-U. 2011. Drame musical de Craig Brewer avec Kenny Wormald, Julianne Hough, Dennis Quaid. À la mort de sa mère, un adolescent de Boston s'installe dans une petite ville où l'influent révérend a fait interdire le rock et la danse. Remake presque plan par plan d'un film-culte de 1984. Thèmes et enjeux mal réactualisés. Réalisation manquant de fantaisie. Interprétation inégale. (sortie en salle: 14 octobre 2011)
À la mort de sa mère, un adolescent de Boston s'installe dans une petite ville où l'influent révérend a fait interdire le rock et la danse. Remake presque plan par plan d'un film-culte de 1984. Thèmes et enjeux mal réactualisés. Réalisation manquant de fantaisie. Interprétation inégale. (sortie en salle: 14 octobre 2011)
Ce remake presque plan par plan du film-culte d'Herbert Ross datant de 1984 échoue dans sa tentative d'en actualiser les thèmes et enjeux. En effet, bien que transposée dans le Sud profond puritain, l'intrigue paraît passablement datée, et le raisonnement-pivot - interdire la danse à cause d'un accident de voiture, au lieu d'interdire la voiture -, complètement idiot. Des problèmes de sens et de cohérence que l'absence de fantaisie dans la mise en scène n'arrive malheureusement pas à faire oublier. Craig Brewer (HUSTLE & FLOW, BLACK SNAKE MOAN) épuise son énergie à chercher l'excitation, et remixe sans audace le répertoire rendu désuet de la première mouture. Au rayon de l'interprétation, Dennis Quaid en papa pasteur et Andie MacDowell en épouse soumise, font ce qu'ils peuvent pour faire exister des personnages unidimensionnels. Chez leurs cadets, Kenny Wormald se tire plutôt bien d'affaire, devant une très quelconque Julianne Hough. Dans le rôle de l'oncle, Ray McKinnon illumine chaque scène où il apparaît.
Texte : Martin Bilodeau
Rob Nelson - Variety
(...) Brewer's musical staging is subtly less theatrical than Ross', but it hardly constitutes a reinvention. By default, the pic's most unique musical passage is a cute scene of grade-school girls. (...) The new soundtrack (...) leans heavily on revamped versions of the original songs, none of them hugely memorable.
Stéphanie Vallet - La Presse
(...) Kenny Wormald (...) n’est pas Kevin Bacon. Même chose pour Julianne Hough (...) qui n’a absolument rien en commun avec Lori Singer. (...) la trame sonore du film [est] décevante. (...) D’où la question: était-il vraiment nécessaire de ressusciter FOOTLOOSE (...)?
Jim Slotek - 24 Heures
(...) le FOOTLOOSE original n'était pas un chef d'oeuvre. C'était un film drôle, énergique et bonifié par une trame sonore remplie de succès. Il n'y avait [donc] aucune raison de faire un remake de FOOTLOOSE (...). Alors la question demeure: pourquoi?
Serge Molla - Ciné-Feuilles
Voilà une réalisation pavée de bonnes intentions et farcie de clichés. (...) à part peut-être séduire aux États-Unis quelques membres du Tea Party en mal de repères, ce film trop caricatural dans son rapport au monde risque de ne retenir l'attention que pour quelques impressionnantes chorégraphies.
Antoine Duplan - Le Temps
Derrière la caméra, on trouve Craig Brewer, dont les premiers films (...) suintaient la pauvreté et la violence du vieux Sud. Là, il copie le modèle d'une love story des années 80 lorgnant sur les années 50. Le résultat, une sorte de FUREUR DE VIVRE hors-sol, est bien peu crédible.