É.-U. 2011. Drame psychologique de Stephen Daldry avec Thomas Horn, Tom Hanks, Sandra Bullock. Un garçon atteint du syndrome d'Asperger parcourt New York à la recherche de la serrure correspondant à la clé ayant appartenu à son père, tué dans les attentats du 11 septembre 2001. Adaptation sensible du best-seller de Jonathan Safran Foer. Récit trop littéraire et un brin monotone. Travail sophistiqué sur le son et l'image. Distribution irréprochable. (sortie en salle: 20 janvier 2012)
Un garçon atteint du syndrome d'Asperger parcourt New York à la recherche de la serrure correspondant à la clé ayant appartenu à son père, tué dans les attentats du 11 septembre 2001. Adaptation sensible du best-seller de Jonathan Safran Foer. Récit trop littéraire et un brin monotone. Travail sophistiqué sur le son et l'image. Distribution irréprochable. (sortie en salle: 20 janvier 2012)
Cette adaptation sensible du best-seller de Jonathan Safran Foer par l'Anglais Stephen Daldry (BILLY ELLIOT, THE HOURS, THE READER) séduit surtout par la performance envoûtante du petit Thomas Horn, vraiment exceptionnel dans la peau d'un enfant volubile, surdoué, emmuré dans sa condition. Pour évoquer sa perception sensorielle singulière, et à plus grande échelle l'état de choc qui a suivi à New York les attentats du 11 septembre 2001, Daldry a privilégié un travail sophistiqué sur le son, dont les effets de distorsion sont emmaillés à la musique d'Alexandre Desplat. La caméra en apesanteur de Chris Menges (MICHAEL COLLINS) colle au visage du petit héros et donne une valeur spectrale à toutes les figures qui croisent sa route, suivant une idée exploitée par M. Night Shyamalan dans THE SIXTH SENSE. La différence étant que le film de Daldry semble esclave du roman qui l'a inspiré. Le scénario un brin monotone fait presque entendre le son des pages qui tournent et la narration en voix off à la première personne renforce la filiation littéraire, plutôt que de servir le médium. Le reste de la distribution est irréprochable.
Texte : Martin Bilodeau
Par : Yvan Godbout, Québec
Une jolie ballade au coeur de l'émotion. La quête du jeune Oskar m'a séduit. Et son jeune interprète tout autant. Thomas Horn nous offre une performance tout à fait exceptionnelle et il n'est pas exagéré de dire que l'enfant porte le film sur ses épaules, même si le reste de la distribution offre également un jeu sensible (mention à Max Von Sydow dans le rôle du «locataire») La mise en scène souple et aérienne de Stephen Daldry (The Hours, The Reader), allié à la superbe photographie de Chris Menges (Mission) et la musique envoûtante d'Alexandre Desplat (les 2 derniers Harry Potter) parviennent parfaitement à capter le monde vu et ressenti par le jeune Oskar, et surtout, à nous le retransmettre. Certains ont trouvé le scénario trop simple et anecdotique. Pourquoi aurait-il du être plus complexe? Les tourments d'un enfant ne devrait pas l'être... Un film manipulateur qui tente de jouer avec les émotions des spectateurs? Ouais, et puis? N'est-ce pas là l'essence même du cinéma? Extrêmement Fort et Incroyablement Près fera, quand à moi, parti de ma liste des meilleurs films de 2012.
J'attribue à ce film la Cote