Lib. 2011. Comédie dramatique de Nadine Labaki avec Claude Baz Moussawbaa, Yvonne Maalouf, Nadine Labaki. Lasses de voir leurs fils et époux périr à cause de querelles religieuses, des chrétiennes et des musulmanes s'unissent pour assurer la paix dans leur village du Moyen-Orient. Ingénieuse fable tragicomique sur la tolérance et la non-violence. Dialogue coloré. Passages poignants. Réalisation pleine d'aisance. Interprétation épatante. (sortie en salle: 25 mai 2012)
Lasses de voir leurs fils et époux périr à cause de querelles religieuses, des chrétiennes et des musulmanes s'unissent pour assurer la paix dans leur village du Moyen-Orient. Ingénieuse fable tragicomique sur la tolérance et la non-violence. Dialogue coloré. Passages poignants. Réalisation pleine d'aisance. Interprétation épatante. (sortie en salle: 25 mai 2012)
Quatre ans après son charmant CARAMEL, la réalisatrice et actrice libanaise Nadine Labaki signe une ingénieuse fable tragicomique sur les thèmes de la tolérance et de la non-violence, à nouveau sous l'angle du vécu des femmes du Moyen-Orient. Débutant par une danse triste exécutée par les veuves et mères éplorées au retour du cimetière, le film fait ensuite alterner avec bonheur saynètes loufoques et moments de haute tension. Fertile en astuces mystifiantes dignes du GOODBYE LENIN de Wolfgang Becker ou de notre GRANDE SÉDUCTION nationale, et assaisonné de dialogues colorés, voire parfois grivois, le récit captive de bout en bout, malgré quelques naïvetés et simplifications dans le propos. Bien qu'elle n'ait pas bénéficié d'un important budget, Labaki signe une mise en scène pleine d'aisance, qui se distingue jusque dans ses numéros de comédie musicale impromptus, d'un kitsch assumé. Les interprètes, pour la plupart non professionnels, sont tous fort bien dirigés. En particulier Claude Baz Houssawba, bouleversante de sobriété dans le rôle de la mère endeuillée de l'adolescent malchanceux.
Texte : Louis-Paul Rioux
François Lévesque - Le Devoir
(...) [le] film témoigne d’une maîtrise accrue de la part de Nadine Labaki et ce, dans tous les départements: mise en scène, cadrage et direction d’acteurs. Ce dernier aspect est d’autant plus méritoire qu’[elle] a pris le risque de faire appel à des interprètes non professionnels.
Manon Dumais - Voir
Fort d’une ouverture d’un lyrisme bouleversant, [le film] se décline en une suite de scènes tour à tour cocasses, burlesques, tragicomiques et dramatiques auxquelles les intermèdes "enchantés" se greffent avec une maladresse sympathique.
Aleksi K. Lepage - La Presse
Avec humour, affection, conviction et une tendre ironie, Labaki intègre (...) des éléments et techniques propres au théâtre et à la comédie musicale (...). Kitsch? Un peu. Mais d’un kitsch parfaitement maîtrisé servant à mieux faire comprendre la tragédie et le propos.
Christophe Carrière - L'Express
Les trois scénaristes (...) ont écrit d'une seule voix et sur une seule voie: un humanisme débarrassé de naïveté. On sent le drame sourdre, mais enterré sous un humour irrésistible. (...) Nadine Labaki (...) manie aussi bien le stylo qu'une caméra.
François-Guillaume Lorrain - Le Point
(...) Labaki, dans cette fable politique, fait preuve d'inventivité, de fraîcheur et d'une ironie mordante. La mètis - intelligence rusée en grec - caractérisait l'Ulysse d'Homère. C'est exactement le terme qui résume ET MAINTENANT, ON VA OÙ?
Thomas Sotinel - Le Monde
Le trait est parfois un peu appuyé, le passage d'un registre à l'autre ne se fait pas toujours sans à-coups. La lourdeur et l'emphase sont en général tenues à l'écart grâce à l'élégance de l'image (...), à la musique de Khaled Mouzannar.
Jean-Luc Wachthausen - Le Figaro
Audacieuse, [Labaki] signe un film à la fois grave et truculent, alterne colères et fous rires (...). On est sans cesse au bord du gouffre. Optimiste malgré tout, [elle] évite le pathos et signe une fin surprenante où l'imagination des femmes semble sans limite.