É.-U. 2011. Comédie d'espionnage de Robert Rodriguez avec Jessica Alba, Rowan Blanchard, Mason Cook. Avec l'aide de ses beaux-enfants, qui ignoraient tout de son passé, une ex-espionne reprend du service afin de neutraliser un mégalomane qui veut arrêter le temps. Redynamisation partielle d'une série à succès. Humour scatologique lourd provoqué par le recours facile au procédé "Aroma-Scope". Certains développements ne rimant à rien. Réalisation inventive. Interprétation inégale. (sortie en salle: 19 août 2011)
Avec l'aide de ses beaux-enfants, qui ignoraient tout de son passé, une ex-espionne reprend du service afin de neutraliser un mégalomane qui veut arrêter le temps. Redynamisation partielle d'une série à succès. Humour scatologique lourd provoqué par le recours facile au procédé "Aroma-Scope". Certains développements ne rimant à rien. Réalisation inventive. Interprétation inégale. (sortie en salle: 19 août 2011)
Robert Rodriguez (PLANET TERROR, MACHETE) redynamise en partie sa populaire série familiale, dont le troisième épisode marquait un net essoufflement. Cela dit, malgré quelques bons flashs visuels ou narratifs et une énergie contagieuse, le film fonctionne par intermittence. À son meilleur lorsque Rodriguez jongle de façon imaginative avec la notion de temps; à son pire quand le scénariste-réalisateur, en reprenant le concept des cartes à gratter odorantes immortalisées par John Waters dans POLYESTER, abuse d'un humour scatologique lourd et racoleur. En outre, certains développements ne riment à rien, dont ceux concernant le concept fumeux de "chasseur d'espions", et les valeurs familiales sont une fois de plus soulignées avec insistance. La réalisation de Rodriguez se fait toutefois inventive et colorée à souhait, et les effets 3D sont employés à bon escient. En revanche, l'interprétation est inégale. Si Jessica Alba (SIN CITY, MACHETE) fait plutôt bonne figure, Joel McHale frôle le cabotinage, tandis que les deux jeunes recrues, Rowan Blanchard et Mason Cook, manquent parfois d'assurance dans leur jeu.
Texte : Louis-Paul Rioux