Can. 2011. Drame biographique de Nathan Morlando avec Scott Speedman, Kelly Reilly, Kevin Durand. Au début des années 1950 à Toronto, un vétéran de la Deuxième Guerre mondiale plaque son boulot pour une carrière de braqueur de banques qui fait de lui une célébrité. Sujet au riche potentiel développé en surface. Scénario mal construit traînant en longueur. Réalisation soignée. Bonne interprétation. (sortie en salle: 11 mai 2012)
Au début des années 1950 à Toronto, un vétéran de la Deuxième Guerre mondiale plaque son boulot pour une carrière de braqueur de banques qui fait de lui une célébrité. Sujet au riche potentiel développé en surface. Scénario mal construit traînant en longueur. Réalisation soignée. Bonne interprétation. (sortie en salle: 11 mai 2012)
Ses talents artistiques (acteur, musicien) et ses inclinaisons criminelles précoces ont fait du célèbre criminel canadien Edwin Alonzo Boyd un sujet de cinéma au riche potentiel. Malheureusement, le scénario de Nathan Morlando, qui signe également la réalisation soignée, reste résolument en surface. C'est d'autant plus dommage que certaines facettes ambiguës de la personnalité de Boyd ne sont qu'effleurées. Ainsi, sa propension à se mettre en scène lors des braquages ainsi que sa soif de notoriété suggèrent un tempérament narcissique que l'auteur refuse d'explorer, préférant au contraire abattre sans risque la carte du Robin des Bois moderne. Mal construit, le récit traîne en longueur et accumule les fausses fins avant de culminer sur un épilogue inutile au plan narratif. Charismatique dans un rôle sous-développé, Scott Speedman (BARNEY'S VERSION) est éclipsé par Kelly Reilly (L'AUBERGE ESPAGNOLE, EDEN LAKE), très crédible en épouse éprouvée.
Texte : François Lévesque
Aleksi K. Lepage - La Presse
Soigneusement mis en scène, tourné en bleu-gris crépusculaire, le film, généralement captivant, s’étire en vain, n’offrant plus dans la dernière demi-heure qu’une succession d’épilogues sabotés. Dommage.
Mark Holcomb - The Village Voice
There's nothing new in CITIZEN GANGSTER: Its washed-out palette and postwar milieu recall THE KRAYS and ROAD TO PERDITION, (...) while the wider social implications of Boyd's emotional disorder are never really explored (...). The film also frequently lulls into dullness.
Isabelle Hontebeyrie - 24 Heures
(...) le cinéaste souffre du défaut de vouloir "faire art". (...) L'utilisation de filtres bleutés - qui donne aux images une froideur certes nostalgique, mais malvenue (...), finit par tomber sur le coeur. (...) au final, le long métrage tire des bâillements plutôt que des applaudissements.
Joe Leydon - Variety
Muted color lensing and understated storytelling lend an unexpectedly melancholy air to EDWIN BOYD, a generally low-key but sporadically exciting account of Canada's most notorious bank robber of the post-WWII era.
François Lévesque - Le Devoir
[Le] scénario [de Morlando] aurait gagné à être retravaillé (...). Ne prenant aucun risque, l’auteur refuse par exemple d’explorer les zones d’ombre de Boyd, peut-être par crainte qu’en le rendant antipathique, le public s’en désintéresse.
Christopher Sykes - Mirror
Morlando’s depiction of the sympathetic antihero is bolstered by beautifully shot, action-packed heist scenes and an enthralling soundtrack that vibrates with raw energy. (...) the on-screen chemistry between Speedman and Reilly is delicious to watch.
Guillaume Fournier - Voir
Se situant à la croisée du film de gangsters traditionnel et du mélodrame social, cette première réalisation de Nathan Morlando se révèle un effort honnête mais largement insatisfaisant. De fait, il peine notamment à trouver son ton et à éviter d’être moralisateur.