Can. 2011. Comédie dramatique de Tara Johns avec Julia Stone, Macha Grenon, Gil Bellows. Apprenant qu'elle a été adoptée, une fillette de onze ans se rebelle contre sa mère et se convainc qu'elle est l'enfant illégitime de son idole, la chanteuse Dolly Parton. Récit initiatique sincère, au scénario surchargé. Mise en scène illustrative. Habile exploitation du paysage manitobain. Bonne distribution. (sortie en salle: 4 mars 2011)
Apprenant qu'elle a été adoptée, une fillette de onze ans se rebelle contre sa mère et se convainc qu'elle est l'enfant illégitime de son idole, la chanteuse Dolly Parton. Récit initiatique sincère, au scénario surchargé. Mise en scène illustrative. Habile exploitation du paysage manitobain. Bonne distribution. (sortie en salle: 4 mars 2011)
Dans le coin droit, une mère au foyer anonyme, aux idées conservatrices et aux sentiments refoulés, campée avec intelligence par la brune Macha Grenon. Dans le coin gauche, la «surblonde» Dolly Parton, superstar extravertie dont les traits frôlent la caricature. La Canadienne Tara Johns a campé sa jeune héroïne à mi-chemin entre ces deux modèles antithétiques, de façon à intégrer l'ensemble du spectre de l'identité féminine à un récit initiatique dont sincérité est le maître mot. Or, malgré son charme discret, ce premier long métrage de la cinéaste croule sous un excès de bons sentiments et de messages bien-pensants (notamment sur la dictature des apparences). Entre la peinture d'une époque en mutation et le portrait d'une adolescente en crise, Johns tente de tout faire et tout dire, et prend quelques raccourcis commodes pour y arriver. Plutôt illustrative, sa mise en scène tire le meilleur profit du paysage plat du Manitoba, ainsi que du talent protéiforme d'une distribution crédible, sa jeune vedette Julia Stone en tête.
Texte : Martin Bilodeau
Julie Demers - Séquences
De scène de cuisine en scène de cuisine, le scénario s'enfonce dans les topiques et réduit une possible fresque à un simple polaroïd des années 70. (...) À défaut d'articuler quelque vision nouvelle des années 70, Tara Johns aurait (...) dû s'en tenir à l'ordre de l'évocation et continuer à dépeindre, comme d'entrée de jeu, les affres, l'ennui, l'émoi du premier âge.
Normand Provencher - Le Soleil
Film de femmes tourné par une femme mais pas seulement pour les femmes, DOLLY PARTON, MA MÈRE ET MOI séduit par son approche délicate, toute en nuances, avec des personnages qui s'inscrivent dans le bouillonnant contexte social de l'Amérique des années 70 (...). À l'image de C.R.A.Z.Y., la direction artistique s'avère une belle réussite.
Jean Siag - La Presse
Une fois la table mise, le film prend son envol. Et l’on prend (...) un réel plaisir à suivre cette petite fille et sa mère dans leur quête, aussi invraisemblable qu’elle puisse paraître et en dépit de certaines répliques moralisantes. Les chansons de Dolly Parton (...) rythment parfaitement le récit, nous menant, cheveux au vent, jusqu’à la destination finale.
François Lévesque - Le Devoir
Son scénario (...) a pour lui une psychologie crédible, une sincérité manifeste et un souci réel du devenir de cette mère et de cette fille à la croisée des chemins. En privilégiant une légèreté de touche, un humour, en contrepoint à la gravité des thèmes abordés, Tara Johns a eu la main heureuse.
Raphaël Gendron-Martin - Le Journal de Montréal
Avec sa toute première réalisation, Tara Johns, une Montréalaise d’adoption native de Vancouver, livre un très beau film empreint d’innocence, de nostalgie, d’émotion et de bonne musique.(...) Macha Grenon fait ici preuve d’une belle compassion et on sent tout l’amour que son personnage a pour sa fille adoptive.
Véronique Harvey - Ici Week-End / 24 heures
Chapeau à la facture visuelle à couper le souffle (avec ces couchers de soleil époustouflants et ce ciel des Prairies à perte de vue), à l'interprétation judicieuse de Macha Grenon et au travail de réalisation de Tara Johns, qui met en relief les diverses craintes et appréhensions féminines à différents stades de leurs vies. Profond et touchant!
Malcolm Fraser - Mirror
The resulting story is told from a distinctly female perspective, from Stone’s pubescent self-awakening to the struggle of Grenon as the complicated mother, a (...) worthy housewife in a world of liberated ’70s women. Young Stone gives an impressive performance, as does Rebecca Windheim as her friend whose loyalties become divided in the Darwinian jungle of young female friendship.
Manon Dumais - Voir
Si la trame narrative peut sembler mince (...), n'en demeure pas moins que Tara Johns signe de délicats portraits féminins à différents stades de leur vie tout en amenant une réflexion qui ne se veut pas moralisatrice sur la maternité. (...) d'une beauté radieuse et d'une sensibilité à fleur de peau, Macha Grenon trouve en cette douce mais décidée Marion un rôle lui allant à merveille.
T’Cha Dunlevy - The Gazette
Nostalgic, innocent, funny, touching - the Montreal filmmaker’s debut is all of these things, and more. (...) Larry Spittle and Marianne Carter have a blast with the art direction and costume design, respectively (...). There’s a distinctly Canadian feel that works to the film’s benefit. It’s not an action-packed Hollywood adventure, but something quieter, more intuitive and open-ended.