É.-U. 2011. Comédie de moeurs de Whit Stillman avec Analeigh Tipton, Greta Gerwig, Adam Brody. Une étudiante fraîchement débarquée dans une nouvelle université se lie à un trio de consoeurs dirigé par une jeune femme positiviste et verbomotrice. Oeuvre faussement légère, à l'humour décalé. Quelques maladresses d'écriture. Dialogues fins. Compositions visuelles étudiées et expressives. G. Gerwig épatante. (sortie en salle: 27 avril 2012)
Une étudiante fraîchement débarquée dans une nouvelle université se lie à un trio de consoeurs dirigé par une jeune femme positiviste et verbomotrice. Oeuvre faussement légère, à l'humour décalé. Quelques maladresses d'écriture. Dialogues fins. Compositions visuelles étudiées et expressives. G. Gerwig épatante. (sortie en salle: 27 avril 2012)
Au plan contextuel, le quatrième opus du rare Whit Stillman (METROPOLITAN, BARCELONA, THE LAST DAYS OF DISCO) marque une rupture avec ses précédents, campés dans des espaces et des milieux sociaux très définis. L'univers de DAMSELS IN DISTRESS est au contraire une sorte d'utopie intemporelle en vase clos où, libéré des objets qui régentent la communication moderne (ordinateurs, cellulaires, etc.), le dialogue à l'ancienne est roi. Le résultat est une oeuvre faussement légère et agréablement déconcertante, à l'humour décalé, qui donne au spectateur l'impression de voir un film d'Éric Rohmer dont la Emma de Jane Austen serait l'héroïne. Sans effort apparent, Stillman multiplie les compositions visuelles étudiées, qui permettent au langage non verbal des personnages de s'exprimer, parfois même de contredire ce qui est entendu. Dans la continuité thématique de ses films précédents, mais avec des maladresses d'écriture parfois déstabilisantes, le cinéaste parle de la façon dont les individus se comportent et communiquent entre eux, à travers les filtres du rang social et de la sexualité. Au sein d'une distribution impeccable, Greta Gerwig (GREENBERG) crève l'écran.
Texte : Martin Bilodeau
François Lévesque - Le Devoir
Toute l'entreprise transpire (...) ce charme suranné cher à l'auteur. Mais cette fois, force est de le constater, ledit charme n'opère pas. L'effet produit s'apparente plus à celui de la naphtaline qu'à celui de la lavande.
Leslie Felperin - Variety
Shot on HD, the pic doesn't have the same glossy, glassy prettiness of Stillman's earlier film-shot work like METROPOLITAN, (...) but it's still executed with pro polish by lenser Doug Emmett. Extra credit is due costume designer Ciera Wells.
Marc-André Lussier - La Presse
L’humour que privilégie Whit Stillman est fin, parfois diffus, souvent en creux. Si les actrices modulent parfaitement leurs partitions (mention à Greta Gerwig), force est de constater que l’ensemble manque parfois un peu de nerf.
Malcolm Fraser - Mirror
Far from ruining the film, Gerwig is note-perfect as Violet (...). Blithely petty, dishonest and hypocritical in her efforts to improve others through blatantly superficial means, she’s not an easy character to make sympathetic, but Gerwig pulls it off.
Manon Dumais - Voir
(...) Whit Stillman propose une longue succession de scènes volontairement embarrassantes où d’insupportables personnages débitent bon nombre de stupidités. Si, par moments, quelques répliques font mouche, ce n’est pas assez pour rendre le tout captivant.
Roger Ebert - Chicago Sun-Times
Stillman writes his own dialogue, and is a master of clever double-reverse wit. (...) He's also lucky to have found (...) Gerwig who finds the perfect note for playing a woman who knows everything better than you do, but doesn't believe she's being stuck up about it.